Toronto—- Un profond sentiment de tristesse envahit le cœur de tous les francophones de l’Ontario à la suite de l’annonce du décès de M. Gaétan Gervais. Le commissaire aux services en français de l’Ontario, Me François Boileau, souhaite honorer sa mémoire et unir sa voix à celle des francophones en deuil, afin de souligner l’une des figures les plus marquantes de l’histoire de notre pays.
« Ce que Gaétan Gervais a légué aux citoyens francophones de l’Ontario est inestimable. Il est une référence en Ontario français pour avoir réussi à montrer tout l’intérêt que présentent les études franco-ontariennes, en conjuguant sa passion pour l’histoire et sa vision de l’identité franco-ontarienne. », déclare Monsieur Boileau, commissaire aux services en français. « Il a hissé, pour la première fois, le fameux drapeau vert et blanc, le 25 septembre 1975. Quarante ans plus tard, ce symbole de ralliement a non seulement permis de façonner l’avenir de la langue française, mais également d’instaurer une fierté et une solidarité chez les francophones partout dans la province », ajoute-t-il.
Après une carrière impressionnante, M. Gervais a pu se mettre au service de la francophonie ontarienne à plein temps. Fort de sa passion pour l’histoire du Canada français, il a énormément contribué à l’aménagement d’un espace voué à la recherche et à l’épanouissement des études franco-ontariennes, notamment avec la création de l’Institut franco-ontarien, de la Revue du Nouvel-Ontario et des Cahiers Charlevoix.
« Les historiens écrivent l’histoire. En plus d’en faire l’écriture, M. Gervais fait partie de l’histoire. » ajoute le commissaire.
En ces moments difficiles, l’équipe du Commissariat aux services en français aimerait offrir ses plus sincères condoléances à la famille et aux amis proches de M. Gaétan Gervais.
EN BREF
De 1981 à 1987, Gaétan Gervais est professeur adjoint à l’Université Laurentienne et est par ailleurs nommé directeur du Comité de l’enseignement en français afin de réviser et d’élaborer des programmes universitaires en français.
Entre 1994 et 2013, il sera lauréat de nombreux honneurs, dont l’Ordre du Canada, le prix du Mérite Horace-Viau et l’Ordre du mérite Franco-Ontarien remis par l’Association canadienne-française de l’Ontario (ACFO).
En 2012, le Conseil scolaire Viamonde inaugure à Oakville, en Ontario, une école secondaire qui porte son nom.
Le Commissariat aux services en français relève directement de l’Assemblée législative de l’Ontario et son mandat consiste principalement à veiller au respect de la Loi sur les services en français dans la prestation des services gouvernementaux.
TORONTO, le 18 juillet 2018 – Le commissaire aux services en français de l’Ontario, Me François Boileau, a présenté aujourd’hui son onzième rapport annuel au nouveau président de l’Assemblée législative, l’honorable Ted Arnott. Intitulé Se projeter, se préparer, ce rapport couvre les activités du Commissariat du 1er avril 2017 au 31 mars 2018 et présente 14 recommandations, dont celle de doter la province d’un Plan d’action sur le développement des communautés francophones et la promotion du français en Ontario.
Pour composer son rapport, le commissaire a invité sept experts à rédiger sur des enjeux qui touchent ou qui toucheront l’offre de services en français, dont celui de la démographie. Contrairement au rapport de l’an dernier, qui faisait le bilan des dix dernières années, celui-ci projette la population francophone dans 10 ans, en 2028, et appelle le gouvernement à se préparer. Plusieurs scénarios démographiques y sont mis de l’avant. Dans le meilleur des cas, les scénarios indiquent qu’en 2028, malgré un accroissement prévisible de la population francophone de l’Ontario en chiffres absolus, sa proportion continuera de décliner à l’aune de l’ensemble de la population de la province.
Le commissaire appelle donc le gouvernement à l’action.
« Le constat est alarmant. Il faut se préparer à un scénario où il faudra s’attaquer à un sérieux retard à rattraper, entre autres sur le plan de l’immigration francophone et le vieillissement de la population. Doter la province d’un Plan d’action sur le développement des communautés francophones et la promotion du français en Ontario est une première étape vers une solution durable. Il s’agit d’un projet ambitieux, j’en conviens, mais il est plus que nécessaire. Il fournirait un cadre de travail aux ministères et indiquerait la direction vers laquelle il importe de se diriger collectivement. Le nouveau gouvernement Ford doit attraper la balle au bond et saisir cette occasion d’agir, et ce dès maintenant », explique le commissaire François Boileau.
En plus de cette recommandation, le commissaire en émet sept sur l’immigration francophone et six se rapportant aux domaines de la démographie, de la santé, de la production et de la diffusion de contenus numériques en français, de la transformation numérique de la relation gouvernement-citoyen, de la restructuration des services publics en personne et de la main-d’œuvre de demain.
« L’un des rôles importants que m’attribue la Loi sur les services en français est celui de conseiller. Plus que jamais, ce rapport annuel se présente comme une gamme de conseils. Oser penser dix ans d’avance est un exercice périlleux en soi. Se projeter, se préparer, voilà des verbes d’action qui incitent à regarder la réalité bien en face et à s’attaquer à ce qui doit être fait. Je cherche avant tout à mobiliser les décideurs publics et à engager les communautés francophones en vue d’actions collectives vigoureuses », conclut le commissaire.
FAITS EN BREF
En 2017-2018, le Commissariat aux services en français a traité 315 plaintes et demandes de renseignements, dont plus des deux tiers étaient recevables.
Le rapport souligne 28 pratiques exemplaires, mentions honorables et initiatives encourageant la prestation de services en français.
Le commissaire aux services en français est l’un des neuf officiers indépendants relevant de l’Assemblée législative.
Le Commissariat aux services en français veille au respect de la Loi sur les services en françaisdans la prestation des services gouvernementaux.
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POUR PLUS DE RENSEIGNEMENTS : Consultez le rapport annuel 2017-18 au csfontario.ca, dans la section « Publications ».
TORONTO, le 11 avril 2018 – Le commissaire aux services en français de l’Ontario, Me François Boileau, a dévoilé aujourd’hui les constats de l’enquête sur les placements publicitaires du gouvernement, qui démontrent que le modèle publicitaire tel qu’on le connaît s’avère maintenant insuffisant pour soutenir les médias francophones. En 2018, force est de constater que ce rapport confirme la nécessité, pour le gouvernement de l’Ontario, de mettre en place des actions concrètes visant à améliorer les communications en français, en vue d’augmenter l’offre de services dans cette langue et de contribuer à l’épanouissement de la communauté francophone dans son ensemble.
« Huit ans après l’adoption de la Directive sur les communications et de ses lignes directrices, plusieurs ministères et organismes gouvernementaux continuent de violer leurs obligations en omettant régulièrement de publier leurs communications en français dans des médias de langue française. Ces violations ont pour conséquence de restreindre l’accès à de l’information gouvernementale auprès des citoyens francophones», déclare Me François Boileau.
La Directive sur les communications en français et les lignes directrices qui en découlent ont instauré à plus d’un égard un mécanisme important visant à inclure les services en français dans les communications gouvernementales. Malgré tout, bien des manquements subsistent. La réception de plaintes concernant les placements publicitaires du gouvernement ontarien dans les médias francophones (traditionnels et numériques) de la province a démontré que les processus en place ne permettent pas au gouvernement de se conformer aux exigences législatives et aux protocoles dans le cadre de l’élaboration, de la diffusion et de la distribution de publicités gouvernementales.
«Les médias francophones, qui comprennent les journaux, la télévision, la radio et Internet, contribuent à la vitalité et à la pérennité de la communauté franco-ontarienne. Grâce à eux, les citoyens francophones ont accès à de l’information pertinente, et ce, dans leur langue. Une prise de conscience des annonceurs et des autres joueurs de l’industrie publicitaire est donc nécessaire et hautement souhaitable», ajoute le commissaire Boileau.
Après avoir effectué une analyse exhaustive des politiques et des processus en place, le commissaire conclut son rapport avec six recommandations auprès du secrétaire du Conseil des ministres et greffier du Conseil exécutif, ainsi qu’à la ministre des Affaires francophones. Il recommande entre autres, la mise en place d’un nouveau règlement sur les communications en français et d’une revue des lignes directrices, le tout accompagné de formations plus ponctuelles. Finalement, la création d’un comité consultatif dans le but de mieux orienter le gouvernement de l’Ontario et de respecter ses engagements législatifs quant à la conception et à la diffusion des placements publicitaires gouvernementaux.
Faits clés
En 2009, le commissaire a lancé une enquête pour donner suite à la distribution d’un dépliant unilingue anglais par le ministère de la Santé et des Soins de longue durée sur la prévention de la grippe pandémique A (H1N1).
Cette enquête a permis en 2010 l’instauration de la Directive sur les communications en français et de lignes directrices qui obligent les ministères et autres organismes gouvernementaux à tenir compte des besoins des communautés francophones dans la planification de leurs communications avec le public. Le but de ces politiques était de mieux prévoir et encadrer les communications destinées aux francophones de l’Ontario.
La directive entraîne également la mise en place de séances de formation en ligne et en personne, offertes par le ministère des Affaires francophones aux services des communications des ministères et des organismes gouvernementaux.
Selon les experts consultés, en Ontario les placements publicitaires gouvernementaux sur Internet représentent désormais une part importante (28 %) de l’ensemble des placements publicitaires des ministères et organismes gouvernementaux. Ainsi pour la période de 2015-2016, les dépenses en publicités gouvernementales numériques s’élevaient à 11,7 millions de dollars, soit près de deux fois le montant investi en publicités gouvernementales dans les médias imprimés. De tels placements publicitaires permettent au gouvernement de réaliser des économies substantielles, mais privent les médias francophones, de revenus cruciaux à leur survie.
Le Commissariat aux services en français relève directement de l’Assemblée législative de l’Ontario et son mandat consiste principalement à veiller au respect de la Loi sur les services en français dans la prestation des services gouvernementaux.
Toronto, le mardi 13 mars 2018 – Le Commissariat aux services en français est heureux d’annoncer la mise en œuvre d’un protocole d’entente avec l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario. Ce protocole donnera lieu à une meilleure collaboration en vue de garantir une fluidité dans la gestion des plaintes à l’égard de l’offre des services en français en lien avec les services offerts par l’Ordre.
« Je suis très heureux de pouvoir collaborer avec l’Ordre des enseignantes et enseignants. Ce protocole permettra d’optimiser le processus en vue de mieux répondre aux besoins des plaignants », a affirmé le commissaire aux services en français, Me François Boileau.
Le protocole énumère les conditions en vertu desquelles le commissaire peut renvoyer une plainte à l’Ordre, pour enquête, et décrit le processus de traitement de la plainte de façon à favoriser un accès équitable aux services en français pour la communauté francophone. L’Ordre mènera une enquête sur chaque plainte qu’il recevra du commissaire en temps voulu, avec efficacité et en toute équité. L’Ordre communiquera au commissaire le résultat de son enquête sur toutes les plaintes renvoyées par ce dernier, y compris toute mesure prise par l’Ordre pour les traiter.
Faits en bref
Ce protocole d’entente est le deuxième que le Commissariat signe avec un ordre professionnel, le premier ayant été pris avec le Barreau de l’Ontario en 2014.
Le Commissariat et l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario ont convenu de privilégier les services en français au public ainsi que ceux offerts aux membres de l’Ordre, plutôt que de s’attarder sur des questions de compétence.
TORONTO, le 7 mars 2018 – Le commissaire aux services en français de l’Ontario, Me François Boileau, a dévoilé aujourd’hui une étude spéciale sur l’état actuel du processus de désignation des organismes sous le régime de la Loi sur les services en français et du Règlement 398/93. Les conclusions de ce rapport confirment la nécessité, pour le gouvernement de l’Ontario, de moderniser ce mécanisme important afin d’augmenter l’offre de services en français et de contribuer à l’épanouissement de la communauté francophone dans son ensemble.
«C’est en optimisant et en améliorant le processus de désignation des organismes que nous serons en mesure de mieux valoriser les services en français et d’assurer une meilleure qualité de ceux-ci de façon à ce que ce processus corresponde aux attentes et aux besoins des populations francophones de l’Ontario », déclare Me François Boileau.
Les résultats de l’étude ont fait ressortir diverses lacunes évidentes qui fragilisent l’offre de services en français ; il s’agit notamment de l’absence de la valorisation de la désignation, de la longueur des délais dans le traitement des demandes, de la disparité du soutien offert aux organismes qui veulent se faire désigner ou de la faiblesse du mécanisme d’imputabilité des organismes désignés. En conséquence, l’offre de services en français n’a soit pas augmenté dans plusieurs secteurs essentiels ou bien elle est souvent de moindre qualité.
«Cette étude offre des solutions concrètes pour chacune des lacunes relevées dans le processus de désignation, et ce, en vue non seulement d’augmenter le nombre d’organismes désignés dans la province, mais aussi d’améliorer de manière considérable l’offre de services en français dans plusieurs secteurs d’activités», ajoute le commissaire aux services en français de l’Ontario.
Dans l’optique de fournir des services en français de qualité qui tiennent compte des besoins et préoccupations des francophones, la présente étude avait pour objet de faire le point sur le mécanisme législatif et de formuler des recommandations en vue de son amélioration.
Faits clés
En Ontario, la désignation d’un organisme est un processus à la fois légal et administratif qui se conforme aux règles et aux procédures prescrites par la Loi sur les services en français et le Règlement 398/93 ainsi qu’aux directives du ministère des Affaires francophones.
La refonte du processus de désignation est prévue dans la lettre de mandat que la première ministre a adressée à la ministre des Affaires francophones.
Il existe actuellement 245 organismes désignés en Ontario, dont 84 pour le ministère de la Santé et des Soins de longue durée. La majorité de ces organismes sont désignés partiellement pour un programme particulier.
Le ministère de la Santé et des Soins de longue durée, à travers les Réseaux locaux d’intégration des services de santé (RLISS), a adopté une procédure administrative qui consiste en l’identification de certains fournisseurs de services de santé pour offrir des services en français. Cette procédure administrative avait pour intention de mieux les préparer à faire une demande de désignation.
Alors que près de 201 organismes ont été identifiés par le ministère de la Santé et des Soins de longue durée, peu d’entre eux ont procédé à une demande de désignation.
L’étude sur le processus de désignation s’est essentiellement appuyée sur des entrevues effectuées auprès d’intervenants ministériels et de dirigeants d’organismes et sur les données quantitatives produites par le Réseau des services de santé en français de l’est de l’Ontario.
Le Commissariat aux services en français relève directement de l’Assemblée législative de l’Ontario et son mandat consiste principalement à veiller au respect de la Loi sur les services en français dans la prestation des services gouvernementaux.
TORONTO, le 7 février 2018 – Aujourd’hui, le procureur général, M. Yasir Naqvi, a annoncé la création d’un comité consultatif sur l’accès à la justice en français du procureur général qui sera présidé par monsieur le juge Paul S. Rouleau de la Cour d’appel de l’Ontario.
« J’aimerais souligner le leadership du Procureur général dans ce dossier et j’espère que le comité aura suffisamment d’indépendance, de ressources et de marge de manœuvre pour s’acquitter de son mandat. Le travail du comité aura sans aucun doute une incidence positive sur la prestation des services en français et l’accès à la justice en français en général, » déclare Me François Boileau, commissaire aux services en français de l’Ontario.
Ce comité, composé d’experts du gouvernement, de la magistrature et de la collectivité, revêt une importance capitale puisqu’il aura pour mandat d’évaluer les enjeux actuels liés à l’accès à la justice en français et de présenter par la suite des recommandations et des solutions pratiques au procureur général.
« J’ai bon espoir que nous verrons bientôt le jour où le justiciable francophone n’aura pas à attendre plus longtemps et à dépenser plus d’argent pour faire valoir ses droits linguistiques dans les cours de justice de la province. On constate déjà les retombées positives générées par le Projet pilote pour un accès fluide à la justice en français, qui est devenu un projet permanent à l’automne dernier, » indique le commissaire.
Faits essentiels
Dans son Rapport annuel 2008-2009, le commissaire aux services en français a souligné les défis d’accès à la justice en français et avait recommandé au procureur général de se doter d’un comité composé de membres de la magistrature, du Barreau et de praticiens œuvrant pour la communauté francophone. Leur mandat aurait été de rechercher des moyens de parfaire les connaissances des juges en matière de droits linguistiques et de pallier le manque de juges bilingues en Ontario.
En réponse aux recommandations du commissaire, le procureur général a mis sur pied en 2010 un comité consultatif de la magistrature et du Barreau sur les services en français. Ce dernier a notamment formulé deux conclusions dans son rapport intitulé Accès à la justice en français : d’une part, il est possible que certains membres de la magistrature ne soient pas suffisamment renseignés sur les droits linguistiques des francophones et, d’autre part, entamer des procédures en français devant les tribunaux de la province peut s’avérer difficile, long et coûteux.
En 2015, le Comité directeur de mise en œuvre des recommandations du Comité consultatif de la magistrature et du barreau sur les services en français, co-présidé par la juge Julie Thorburn et par Me Elizabeth Bucci, a publié un rapport dans lequel il effectue un survol des solutions pratiques mises en place par suite de la publication du rapport Rouleau–LeVay. Le Comité avait recommandé la création d’un mécanisme à long terme, tel qu’un comité de surveillance des services en français, afin d’évaluer les progrès en cours ainsi que la prise de nouvelles mesures en vue d’améliorer l’accès à la justice et les droits linguistiques des francophones de la province.
Dans son Rapport annuel 2016-2017, le commissaire avait réitéré l’importance d’un tel comité relevant du procureur général.
L’élaboration et la mise en œuvre de mesures visant à améliorer l’accès à la justice en français requièrent la participation de nombreux acteurs, notamment le ministère du Procureur général, la magistrature, le Barreau de l’Ontario, l’Association des juristes d’expression française de l’Ontario (AJEFO) et le gouvernement fédéral. Toutes ces parties sont étroitement liées lorsqu’il s’agit de relever les défis que posent l’accès à la justice en français. Le nouveau comité permanent pourra certainement créer sur tous les plans des occasions d’échanges et de partages qui mèneront à des recommandations concrètes, structurantes et porteuses de changements à venir.
Le Commissariat aux services en français relève directement de l’Assemblée législative de l’Ontario et son mandat consiste principalement à veiller au respect de la Loi sur les services en français dans la prestation des services gouvernementaux.