Rapport annuel 2017-2018

Se projeter, se préparer

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Immigration francophone en Ontario

L’Ontario est le pôle majeur en immigration au niveau canadien. Selon le recensement de 2016 de Statistique Canada, plus de la moitié des immigrants16 du pays vivent en Ontario et comptent pour près d’un tiers de la population de la province. Dans un contexte de « compétition » interprovinciale pour attirer et retenir les immigrants, l’Ontario est la province canadienne, si l’on exclut le Québec, qui tire le mieux son épingle du jeu avec près de 70 % des immigrants francophones qui s’y établissent17.

Le commissaire a très tôt dans son mandat fait de l’immigration l’une de ses priorités. Plusieurs de ses rapports annuels comportent de nombreuses recommandations sur l’immigration. Et pour cause, les données indiquent toujours des scénarios et des enjeux de taille.

D’ici 2028, la proportion d’immigrants composant la communauté francophone augmentera sensiblement pour former entre 22 % et 26 % de sa population. De plus, selon les projections 2018-2028, les écarts régionaux en termes de nombre d’immigrants francophones accueillis persisteront. Les communautés francophones à l’extérieur des grands centres, spécialement celles du nord de l’Ontario, ne bénéficieront pas des retombées de l’immigration sur la vitalité de leur communauté au même titre que les régions urbaines du Centre et de l’Est. Ce qui ne fera probablement qu’accroître le déclin démographique de ces régions dans les années à venir. En comparant les données des recensements de 2011 et 2016, on constate que cet écart se creuse déjà.

L’Ontario a beaucoup progressé dans les dernières années pour mettre en place des mesures favorables à l’immigration francophone, mais plusieurs défis persistent. En plus des interventions clés des acteurs institutionnels, la communauté franco-ontarienne s’est également fortement mobilisée autour du dossier. La Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada considère que cet enjeu est l’un des plus importants pour les communautés francophones en situation minoritaire18. Les divers intervenants collaborent, notamment, au sein des réseaux en immigration francophones mis en place dès 2006.



  1. Les données utilisées proviennent du recensement de 2016 de Statistique Canada en se basant sur la définition inclusive de francophone (DIF).
  2. Commissariat aux services en français, Rapport annuel 2016-2017, Prendre notre place, Toronto, 2017, p. 41.
  3. Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, Compte-rendu, 11e journée de réflexion sur l’immigration francophone, Moncton, 2017, p. 1.

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