Inégalité d’accès à l’enseignement secondaire

Tel qu’exposé un peu plus tôt, le ministère de l’Éducation a octroyé des fonds aux conseils scolaires de langue française pour la rénovation d’écoles. Il a depuis investi dans la construction de nouvelles écoles, pour la plupart élémentaires.

Toutefois, ces nouveaux établissements ne viennent pas résoudre le problème du manque d’écoles secondaires, plus particulièrement dans l’Est de Toronto où l’accès à l’éducation en français est loin de se rapprocher du niveau d’accès dont bénéficie la majorité au niveau secondaire.

En raison de l’absence d’une école secondaire de quartier dans l’Est de la ville, certains élèves vont du côté anglais53, notamment, pour éviter des déplacements trop longs54, ou de se retrouver dans des écoles de langue française qui fonctionnent en surcapacité.

En 2016, le commissaire a déclaré dans un rapport de suivi à celui de 2011 que la situation dans l’Est de Toronto reste malheureusement inchangée. Il a constaté qu’il n’y a pas eu de geste concret de la part du ministère pour répondre à ces besoins. Les parents ont toujours du mal à trouver une école secondaire de langue française située à distance raisonnable pour leurs enfants. Maintenant qu’une situation similaire semble être en voie de se régler à Hamilton, voilà qu’une nouvelle situation critique se profile dans la région de Kingston, le commissaire ayant reçu plusieurs plaintes de parents découragés.

Le commissaire a proposé et mis à l’avant-plan des pistes de solutions dans les dernières années, dont celle invitant le ministère à suggérer la réorganisation des zones de fréquentation des écoles de langue anglaise d’un quartier. Bien que cet exemple soit torontois, c’est toute la pérennité de la communauté francophone et « la sauvegarde du patrimoine culturel pour les générations à venir », tel que le soulève la Loi, qui en dépendent.



53. Le commissaire faisait référence à une véritable hémorragie avec près de 20 % des élèves de langue française qui se tournent vers le système anglais entre la 8e et la 9e année. Ibid,
note 51, p. 6.

54. Selon les entrevues effectuées avec des directions d’école, les temps de déplacement peuvent aller jusqu’à une heure, voire plus si un adolescent décide de faire le trajet en autobus de l’Est de Toronto à la nouvelle école secondaire de Scarborough.

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