Problèmes d’identification

Dans son rapport d’enquête sur le manque d’accès à l’éducation postsecondaire en français dans le CSO60, le commissaire a souligné que les données du gouvernement sont incomplètes, car elles portent uniquement sur les ayants droit. Le commissaire a fait valoir l’importance de procéder à une meilleure collecte de données en identifiant les personnes susceptibles de poursuivre des études postsecondaires en langue française en Ontario.

Extraits des recommandations du rapport d’enquête de 2012 sur le manque d’accès à l’éducation postsecondaire en français dans le CSO

(…) le commissaire recommande au gouvernement de prendre les mesures nécessaires afin de s’éloigner de la méthode actuelle de collecte de données basée (…) uniquement sur les ayants droit, (…) on devrait en outre intégrer des données relatives aux élèves en immersion, à ceux qui sont membres d’une famille exogame ou allophone, ainsi qu’aux francophiles.

Le commissaire recommande au gouvernement d’utiliser le numéro d’immatriculation scolaire de l’Ontario (NISO) (…) de l’apprentissage des jeunes enfants à l’enseignement postsecondaire et au-delà. Le NISO devrait en outre être modifié afin d’y intégrer des questions liées à la langue. De préférence, on devrait employer des questions ou des indicateurs multiples plutôt qu’un indicateur à un seul facteur (p. ex., langue d’enseignement OU langue de communication OU langue maternelle)61.

Dans le même ordre d’idée, il a également proposé d’utiliser le numéro d’immatriculation scolaire de l’Ontario (NISO) attribué aux élèves à leur entrée dans le système scolaire ontarien, notamment pour améliorer la collecte de données. Mais d’une part, le NISO n’est pas associé à des renseignements sur la langue de l’élève. D’autre part, l’élève conserve ce même NISO tout au long de son parcours scolaire, sauf au niveau postsecondaire, où il se voit attribuer un autre numéro d’étudiant.

Évidemment, cela cause des maux de tête quand vient le temps de faire des suivis ou encore de mener des études sur les effectifs scolaires et leur tendance entre les divers paliers d’enseignement.



60. Op.cit., note 55.

61. Ibid, p.3 à 5.

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