1.4.1. Évolution de la communauté franco-ontarienne

Une communauté peut se définir non seulement par son caractère géographique, comme les grands centres urbains ou en régions, mais aussi par ses intérêts. En effet, les membres des communautés francophones se retrouvent partout en Ontario et dans des agglomérations urbaines d’importance comme les villes de Toronto, Ottawa, Hamilton et London. Mais comme l’indique le commissaire fédéral aux langues officielles :

« Outre les villages, quartiers, villes ou régions auxquels s’identifient les CLOSM (communautés de langue officielle en situation minoritaire), il y a des communautés dont le lien principal est un intérêt partagé pour leur caractéristique linguistique. Pour ces communautés d’intérêts, l’assise territoriale est moins importante que le réseau des interactions qu’animent les individus et les groupes autour de leur intérêt commun pour la langue minoritaire.10 »

Cela est d’autant plus vrai en Ontario où la dynamique de l’immigration vient considérablement changer la donne. « On parle aujourd’hui d’un arrimage entre la dualité linguistique et la diversité culturelle, non seulement dans les majorités, mais aussi dans les minorités de langue officielle.11 » Près d’un francophone sur deux dans la grande région de Toronto est né ailleurs qu’au Canada. Les chiffres ne peuvent mentir : la population francophone continue de croître en Ontario, en nombre absolu du moins, grâce notamment et principalement à l’immigration ainsi qu’à l’émigration interprovinciale.


10 Johnson, Marc et Doucet, Paule, Commissariat aux langues officielles du Canada. Une vue plus claire : évaluer la vitalité des communautés de langue officielle en situation minoritaire, Ottawa 2006, page 12.

11 Ibid., page 15.

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