1.4. Définition inclusive de francophone (DIF)
Dès son entrée en fonction, en 2007, le commissaire a voulu jeter les bases quant à une définition actuelle, applicable et inclusive de la francophonie ontarienne. Ce fut donc sa toute première recommandation émise dans son premier rapport annuel 2007-2008. La recommandation a rapidement trouvé écho puisque le gouvernement adoptait la nouvelle définition inclusive de francophone (DIF) en 2009.
L’impact et l’accueil ont été plus que favorables. En effet, avec cette nouvelle définition, sont maintenant considérées comme francophones « les personnes pour lesquelles la langue maternelle est le français, de même que les personnes pour lesquelles la langue maternelle n’est ni le français ni l’anglais, mais qui ont une bonne connaissance du français comme langue officielle et qui utilisent le français à la maison.9 »
La DIF a permis aux membres des communautés ethnoculturelles de se voir reconnaître officiellement et d’être inclus en tant que francophones de la province.
« Franco-ontarienne, d’origine camerounaise, je suis fière d’appartenir à cette francophonie plurielle qui valorise la pérennité et l’apport des francophones en situation minoritaire en Ontario.
La définition inclusive des francophones nous permet vraiment d’élargir l’espace francophone par des ponts économiques et des alliances culturelles et de vivre notre fierté francophone comme valeur ajoutée. »
— Léonie Tchatat
Fondatrice et présidente, La Passerelle-I.D.É.
Malgré ce parcours, sept ans après l’adoption de la DIF, il y a lieu de se demander si le temps est venu de revoir cette définition afin qu’elle soit suffisamment inclusive. En fait, cette révision devrait être complétée périodiquement par la ministre, par règlement.
9 Office des affaires francophones de l’Ontario, Définition plus inclusive des francophones de l’Ontario, 2009. En ligne : http://ofa.gov.on.ca/fr/franco-definition.html