1.3. Communauté francophone de l’Ontario
Déjà, en 1985, la Cour suprême du Canada écrivait ceci :
« L’importance des droits en matière linguistique est fondée sur le rôle essentiel que joue la langue dans l’existence, le développement et la dignité de l’être humain. C’est par le langage que nous pouvons former des concepts, structurer et ordonner le monde autour de nous. Le langage constitue le pont entre l’isolement et la collectivité, qui permet aux êtres humains de délimiter les droits et obligations qu’ils ont les uns envers les autres, et ainsi, de vivre en société.7 »
Sans communauté, sans société, la langue ne remplit plus sa fonction de transmettre et de véhiculer la culture de la communauté. Voilà un des facteurs derrière la Loi qui, par son préambule, nécessite la reconnaissance des droits de la communauté qui vit cette langue et des obligations du gouvernement vis-à-vis de cette communauté.
La communauté francophone de l’Ontario doit être traitée de façon équivalente au reste de la population. Cela veut dire que, parfois, une simple traduction d’une politique sera suffisante. Mais bien souvent, pour obtenir une égalité réelle et, surtout, pour être utiles et efficaces, les politiques et les programmes devront être adaptés aux besoins particuliers de cette communauté.
- 1.3.1. Mieux comprendre les besoins
- 1.3.2. Consultations publiques
- 1.3.3. Formalisation d’un conseil consultatif
7 Renvoi relatif aux droits linguistiques du Manitoba, [1985] 1 R.C.S. 721 à la page 744.