Recommandation 1 : Comité permanent sur les services en français
Le commissaire est somme toute satisfait de la réponse du gouvernement à sa toute première recommandation en tant qu’officier de l’Assemblée législative.
Le commissaire avait recommandé qu’un comité permanent sur les services en français, chargé notamment de traiter des questions liées au bien-être et à l’épanouissement de la communauté francophone de l’Ontario, soit établi au cours de l’exercice financier 2015-2016. C’est dans cette optique que le gouvernement a exprimé la volonté d’entamer des discussions avec les autres leaders au sujet de la possibilité de créer un tel comité permanent. Il pourrait s’agir aussi d’autres moyens qui aideraient à assurer un engagement ferme de la législature en matière de questions liées aux affaires francophones.
Il est encore temps d’agir, rappelle le commissaire. D’ailleurs, dans un éditorial en date du 12 juillet 2014 intitulé « La tribune de l’officier1 », l’éditorialiste du journal Le Droit, Pierre Bergeron, reconnaissait qu’ « il reste encore du travail pour que le commissaire ait en main tous les outils pour que la prestation des services en français soit à la hauteur des attentes et des besoins de la communauté franco-ontarienne. » Il ajoute, concernant la recommandation du commissaire :
« L’initiative serait donc intéressante dans la mesure où elle devient une véritable tribune, si elle peut déboucher sur des changements réels et maintenir la pression des résultats sur l’Office des affaires francophones, sous la responsabilité de la ministre Madeleine Meilleur. »
La recommandation ne visait pas directement le gouvernement. Quoiqu’il soit évident, comme parti ayant la majorité des députés à l’Assemblée législative, que le parti qui forme le gouvernement pourrait largement influencer une éventuelle décision des parlementaires.
Il serait aussi souhaitable d’envisager la création d’un comité parlementaire de tous les officiers du Parlement. Comme mentionné dans le rapport annuel précédent, ces officiers n’ont pas vraiment d’endroit où discuter de leurs recommandations avec les parlementaires. Entamer une discussion sur la place publique, c’est bien, mais ce serait encore mieux si les parlementaires pouvaient dialoguer avec leurs officiers directement en invitant des représentants du gouvernement visés par des recommandations de ces officiers. Après tout, aucun officier n’est complètement indépendant; tous sont redevables à l’Assemblée législative.
1. Pierre Bergeron, « La tribune de l’officier », Le Droit, 12 juillet 2014.