Avant-propos
J’ai parfois l’impression qu’on ne saisit pas encore la pleine mesure du travail réalisé sur une base hebdomadaire par le Commissariat. Notre travail ne consiste pas simplement à faire en sorte que tous les documents gouvernementaux soient fournis en même temps dans les deux langues, ou que toute communication, que ce soit sur un site Internet, via les médias sociaux ou en personne, au comptoir ou au téléphone, puisse se faire aisément dans l’une ou l’autre langue, sans délai supplémentaire et selon les mêmes normes de qualité. Certes, nous traitons des plaintes à ces sujets.
Nous faisons beaucoup plus. Nous traitons avec la réalité humaine dans toute sa complexité et toute sa vulnérabilité. Aussi, dans le rapport annuel de cette année, j’aimerais rappeler qu’il existe de vraies personnes, qui éprouvent de réelles difficultés et ont besoin de services offerts activement en français, et ce, dans toutes les régions désignées, voire partout en Ontario.
Beaucoup de gens en situation vulnérable ne vont jamais se plaindre ni réclamer le respect de leurs droits. Ceux qui osent le faire demeurent très peu nombreux. Faisons connaissance avec Madame Tremblay (nom fictif afin de préserver son anonymat et celui de son enfant). Son histoire bouleversante a un effet domino puisqu’il touche plusieurs secteurs (centres de santé, professionnels de la santé, hôpital, services policiers municipaux, justice, aide à l’enfance, etc.) illustrant la complexité de certains cas. Trop d’histoires comme celle-ci sont passées sous silence.