Un ministre interpellé
Comme le commissaire le mentionne dans la section précédente, la protection et l’essor du français en Ontario commence par la responsabilisation du gouvernement à l’égard des citoyens. Voilà pourquoi le gouvernement doit non seulement se montrer proactif
dans son offre de services en français, mais aussi fournir des réponses exhaustives et prendre des mesures concrètes à la lumière des recommandations du commissaire.
Si, au fil des ans, plusieurs recommandations du commissaire ont été suivies et se sont traduites par des améliorations tangibles de la prestation de services en français en Ontario et, par conséquent, de la situation des francophones dans la province, d’autres recommandations ont connu moins de succès.
L’exemple par excellence est celui de l’an dernier.
Dans son rapport annuel 2012-2013,Une nouvelle approche, le commissaire avait formulé — et solidement justifié — trois
recommandations cruciales au gouvernement de l’Ontario : élaborer un plan d’action permettant l’accès réel aux services en français aux populations vulnérables, mettre en œuvre une directive en matière d’offre active des services en français, et, enfin, mettre en œuvre une directive pour la création d’un plan de ressources humaines pour les services en français. Le commissaire a reçu des réponses loin d’être convaincantes.