Rapport annuel 2013-2014

Une institution francophone s’enracine

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Jeunes

S’il y a un secteur qui illustre combien il est essentiel de penser aux services en français dans un contexte beaucoup plus large — soit celui de l’épanouissement de la société ontarienne dans son ensemble — c’est bien celui des services aux jeunes.

En effet, les jeunes, en tant que « citoyens adultes en formation », ont déjà besoin d’un encadrement qui leur est propre. Ajoutez à cela la réalité d’un jeune francophone en plein parcours identitaire, avec un puissant besoin d’appartenance, appelé à prendre des décisions qui influeront sur son avenir linguistique et culturel, et vous voyez qu’une prise en compte a priori des besoins des francophones dans la planification des programmes et services destinés aux jeunes est absolument essentielle.

Le gouvernement fait beaucoup pour assurer l’épanouissement des jeunes. Bravo! Mais qui dit grand nombre de programmes dit aussi grand nombre de questionnements. Voici quelques exemples :

• A-t-on modifié les critères d’évaluation des organismes communautaires francophones offrant des interventions auprès des jeunes pour tenir compte, par exemple, du fait que ces organismes ne peuvent pas joindre le même nombre de jeunes que leurs homologues anglophones, en raison du caractère minoritaire de leur clientèle?

• Le système de justice pour la jeunesse et les autres programmes d’appui aux jeunes offrent‑ils les mêmes ressources ou des ressources équivalentes pour les jeunes francophones?

• A-t-on prévu un parcours qui permet de prendre en charge, de bout en bout, un jeune francophone en crise, atteint d’un trouble
mental, ou encore aux prises avec la toxicomanie
?

• L’atout que constitue la maîtrise du français pour les jeunes est-il valorisé et pleinement exploité dans le cadre des programmes d’aide à l’emploi visant les jeunes?

Au fil des ans, le Commissariat s’est penché sur des dossiers d’importance pour les jeunes, notamment le manque d’options en français au postsecondaire, l’élimination d’une bourse incitative pour étudier en français et les programmes éducatifs pour les jeunes en établissement de jour. Mais, comme on peut le constater, il ne s’agit là que de la pointe de l’iceberg.

Comme le commissaire l’a mentionné dès son premier rapport annuel, les enfants et les jeunes représentent l’avenir de l’Ontario français et la clientèle du Commissariat15. C’est pourquoi les services à l’enfance et à la jeunesse font partie des priorités stratégiques du Commissariat, et le commissaire espère pouvoir continuer à poser des gestes utiles non seulement pour améliorer la prestation des services en français dans ces secteurs, mais aussi pour appuyer l’épanouissement de cette communauté francophone en devenir.

15 Commissariat aux services en français, Ouvrir la voie, Rapport annuel 2007-2008, Toronto, 2008.

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