Rapport annuel 2013-2014

Une institution francophone s’enracine

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Enfants

Les sociétés d’aide à l’enfance de l’Ontario font un remarquable travail en assurant la protection de quelques-uns des êtres les plus vulnérables de notre société. Le commissaire est ravi des excellents rapports qu’il entretient avec celles-ci (comme l’illustre sa visite de septembre 2013 à la Société d’aide à l’enfance des districts de Sudbury et de Manitoulin) et des efforts faits pour y améliorer la prestation de services en français (p. ex., les événements réunissant divers spécialistes francophones des services à l’enfance).

Si le commissaire n’a jamais eu et n’a toujours aucune intention de dénigrer l’essentielle contribution des sociétés d’aide à l’enfance, celles-ci sont néanmoins au premier rang de la prestation de services sociaux aux enfants. Il est donc bien naturel qu’un commissaire soucieux du mieux-être des populations francophones précarisées leur porte une attention particulière. L’importance de rester vigilant lui est périodiquement rappelée par des plaintes telles que celle d’une mère francophone logée dans un refuge, qui avait demandé de l’aide en français pour elle et sa petite fille, en été 2013, et qui, en hiver 2014, n’avait encore réussi qu’à obtenir l’aide de travailleurs sociaux bredouillant à peine le français.

On est donc encore loin de la pleine intégration de l’offre active dans la prestation des services des sociétés d’aide à l’enfance partout en province, telle que préconisée par le commissaire dans son rapport annuel 2009-201014. Plus encore, certains signalements reçus au cours des dernières années laissent entrevoir des enjeux fondamentaux pour une prestation de services en français de qualité dans le secteur de l’aide à l’enfance : le constant (et éreintant) message de « faire plus avec moins », le fardeau accru imposé aux travailleurs sociaux bilingues (traduction de documents, rédaction de rapports dans les deux langues, recherche de ressources en français pour la clientèle, déplacements supérieurs, etc.), et la large dépendance du secteur de l’aide à l’enfance sur l’apport de bénévoles (sur qui il est évidemment impossible d’imposer des exigences linguistiques), pour ne nommer que ceux-ci.

Il est donc clair que le commissaire devra continuer à garder le secteur de l’aide à l’enfance dans sa mire pour les années à venir, cela afin d’aider toutes les parties prenantes à bonifier leurs services à l’appui de l’intérêt supérieur de l’enfant.

14 Commissariat aux services en français, L’accès aux solutions, Rapport annuel 2009-2010, Toronto, 2010

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