Conclusion
Au cours des six dernières années, le Commissariat aux services en français a ouvert la voie aux citoyens qui cherchent à obtenir des services en français en Ontario. Pour ce faire, il a développé une relation de confiance et construit des liens solides avec ses plaignants et avec le gouvernement, de même qu’avec les organismes qui défendent les droits et répondent aux besoins des francophones, des francophiles et des nouveaux arrivants en Ontario.
Le Commissariat s’est aussi progressivement doté d’outils qui lui ont permis de remplir plus efficacement sa vision d’assurer une prestation active et intégrée des services en français, en appui au développement de la communauté francophone, et du coup, de la société ontarienne. Parmi eux, citons un personnel compétent et engagé, une démarche méticuleuse de traitement des plaintes et des partenariats stratégiques avec d’autres organismes qui sont eux aussi appelés à servir les intérêts des citoyens francophones de la province. Par ailleurs, le gouvernement a participé à la vision du Commissariat, si bien que la voie qu’il avait ouverte en 2007 a graduellement pu donner lieu à des changements, et à un accès à des solutions pour les citoyens francophones.
Le commissaire a également ouvert ses horizons en se déplaçant aux quatre coins de l’Ontario pour rencontrer les différentes communautés francophones, participer à leurs événements et constater leurs défis de façon tangible. Après tout, le respect de la lettre et de l’esprit de la Loi sur les services en français n’en tient pas qu’au Commissariat : il s’agit d’un engagement partagé avec la population et son gouvernement. Sans des citoyens francophones qui se mobilisent et un gouvernement à l’écoute, il aurait bien sûr été difficile d’aller droits devant pour réaliser des progrès d’envergure.
Aujourd’hui, le commissaire veut mettre à profit tout ce qu’il a gagné à développer dans le passé — toutes ces relations, tous ces liens solides et tous ces outils — et engager le gouvernement afin de mettre en œuvre une nouvelle approche en vertu de laquelle les ministères et organismes gouvernementaux travailleront davantage en collaboration avec le Commissariat, en considérant les plaintes sous un angle systémique.
Cette nouvelle approche contribuera notamment à mieux tenir compte des besoins des populations précarisées. Le commissaire est d’avis qu’il importe de ne pas sous-estimer l’impact positif d’une offre active de services en français dès le premier point de contact, surtout dans le cas des populations précarisées. C’est d’ailleurs pourquoi il considère primordial que soient développées une directive gouvernementale en matière d’offre active et une autre en matière d’élaboration et de mise en œuvre d’un plan de ressources humaines pour les services en français.
Le commissaire remercie tous les plaignants qui se mobilisent année après année pour lui manifester l’importance qu’ils accordent à leur droit d’obtenir des services en français en Ontario. Dans le cadre de sa nouvelle approche, le commissaire a voulu favoriser l’accès des citoyens, des ministères et des organismes gouvernementaux à l’éventail d’outils et de communications qu’il a mis à leur disposition depuis son entrée en fonction. Il les invite à consulter son nouveau site Web, à l’adresse www.csf.gouv.on.ca, et à s’approprier ces ressources, dorénavant classées par secteur de services sous la section « Actualités ».
La francophonie ontarienne est en pleine expansion, en pleine évolution, en pleine transformation. Parallèlement, il est nécessaire pour toute organisation de s’adapter à son environnement et de se renouveler périodiquement afin de poursuivre l’atteinte de ses objectifs. Le commissaire est heureux que son bureau se dote d’une nouvelle approche qui permettra, en collaboration avec le gouvernement et les plaignants, d’encore mieux répondre aux besoins des citoyens francophones de l’Ontario.