Chapitre 2
Un cheminement humain
2.5.6 Bourse pour étudier en français
Le Commissariat aux services en français a reçu plusieurs plaintes et demandes d’intervention en ce qui a trait à l’abolition de la Bourse pour étudier en français, lesquelles lui ont été acheminées au moment où il s’apprêtait à publier son rapport intitulé Pas d’avenir sans accès.31
La Bourse pour étudier en français a été instaurée par le gouvernement de l’Ontario en 1975-1976. D’une valeur de 1 500 $, elle était octroyée de façon non renouvelable à approximativement 800 étudiants du palier postsecondaire par année scolaire par voie de concours dont le critère principal était le rendement scolaire. Le ministère de la Formation et des Collèges et Universités l’a abolie dans la foulée de la discontinuation de plusieurs programmes du Régime d’aide financière aux étudiants de l’Ontario (RAFÉO), le tout au profit du Programme de réduction de 30 % des frais de scolarité en Ontario du ministère, soit une aide financière désormais accordée aux étudiants à plus faible revenu familial qui choisissent de poursuivre des études postsecondaires en Ontario, et ce, indépendamment de leur langue d’étude.
Les préoccupations des citoyens ont amené le commissaire à informer le ministère, le 20 juin 2012, qu’il allait mener une enquête formelle sur l’élimination de la bourse en question. Par ailleurs, le 10 juillet 2012, le Regroupe-ment étudiant franco-ontarien (RÉFO), soit l’organisme porte-parole des 22 000 étudiants du postsecondaire franco-ontarien32, a lancé la Pétition pour réinstaurer la Bourse pour étudier en français en Ontario en ligne. Le 3 octobre 2012, cette pétition, qui comptait alors près de 6 000 signatures33, a été déposée officiellement à l’Assemblée législative de l’Ontario par une députée.
La Bourse pour étudier en français consistait en un outil de plus pour soutenir les francophones et les francophiles dans la poursuite de leurs études postsecondaires en français en Ontario. Avant son abolition, elle envoyait un signal clair que les études postsecondaires en français représentaient un choix encouragé par le gouvernement de l’Ontario et, du coup, qu’une telle formation avait une valeur réelle au sein de la société ontarienne. Il s’agissait aussi du seul et dernier véritable facteur incitatif du gouvernement à la poursuite d’une éducation postsecondaire en langue française en Ontario. Le commissaire livrera les conclusions de son enquête sur l’abolition de la Bourse pour étudier en français en 2013.
31Commissariat aux services en français, supra note 8.
32Pour plus de détails : http://www.refo.ca/organisation.php (page consultée en mai 2013).
33Au moment de la fermeture de la Pétition pour réinstaurer la Bourse pour étudier en français en Ontario en ligne, celle-ci se composait d’un total de 5 929 signatures. Disponible en ligne : https://www.change.org/fr/pétitions/pétition-pour-réinstaurer-la-bourse-pour-étudier-en-français-en-ontario-2 (page consultée en mai 2013).
Ces bourses permettent à des étudiants d’avoir un meilleur métier et de faire avancer la France après, c’est vraiment pas mal comme système, il faut continuer à garder ce système.
Dear Commissioner,
So now francophone students have 30% off tuition and an additional perk of $1,500 of the Fellowship. Do you plan a similar financial perk for anglophone students? Please share my concern with the the Ministry of Training, Colleges and Universities.
Merci.
Hello,
Thank you very much for your comment. However, this is not exactly right. Francophones used to have access to the Fellowships for Studying in French program introduced in 1975-1976 as an incentive to pursue their postsecondary education in French in Ontario. Each year, $1,500 non-renewable fellowships were available to some 800 postsecondary students with a sufficiently high level of academic performance.
The Ministry of Training, Colleges and Universities cancelled these fellowships following the discontinuation of several Ontario Student Assistance Program (OASP) funding plans in order to pay for the Ministry’s 30% Off Ontario Tuition program, which provides assistance to students from low-income families who choose to pursue a post-secondary education in Ontario, regardless of their language of study.
In May 2013, the government extended eligibility for the Ontario Distance Grant program (for which Anglophone students were already eligible) to include Francophones and Francophiles who have to travel at least 80 kilometres to attend a French-language full-time program, even if there is a college or university closer to their permanent home address.
The key here is to understand that if one wants to study in a French-language program, one needs to relocate and this adds on to the lack of incentive to study in French and thus, contributes to the assimilation process and the loss for Ontario of its capacity to compete in today’s smaller and smaller world.
Please do not hesitate to read my Investigation Report on the Cancellation of the Fellowships for Studying in French, published in October 2013, at http://www.csf.gouv.on.ca/en/articles/4602 for more information.
Sincerely,
François Boileau, Ontario French Language Services Commissioner
Bonjour, Avez-vous des nouvelles concernant ce système de bourse et si le commissaire a rendu ses conclusions qui étaient prévues pour fin 2013 ?
Bonjour,
J’ai effectivement publié mon rapport d’enquête intitulé « Abolition de la Bourse pour étudier en français : L’importance de bien faire ses devoirs » le 9 octobre 2013. Il est possible de le consulter en ligne au http://www.csf.gouv.on.ca/fr/articles/4602, ou encore de lire le communiqué émis le jour de la publication du rapport au http://www.csf.gouv.on.ca/fr/articles/4605.
Merci,
François Boileau
Commissaire aux services en français de l’Ontario