Blogue du commissaire

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Ce lieu se veut d’abord un espace d’échanges, d’interactions et de discussions. Nous encourageons donc le partage d’arguments et de points de vue divergents, sans toutefois qu’une forme d’échange privé s’installe entre deux participants. Veuillez prendre connaissance des conditions d’utilisation avant de participer au blogue.

François Boileau
Commissaire aux services en français

Le Groupe Média TFO réalise d’excellents gains médiatiques

2013.11.18 - Billet Gains de TFO FRCertainement l’une des institutions phares de la francophonie ontarienne, le Groupe Média TFO a annoncé des résultats de croissance exceptionnels tout récemment, et je tenais à féliciter chaleureusement toute l’équipe du réseau pour son travail exemplaire.

Non seulement l’audience télévisuelle de TFO a-t-elle augmenté de 105 % en automne 2013 par rapport à l’automne 2012, mais l’achalandage du site web tfo.org a également augmenté de 130 % pour atteindre 1 234 640 pages vues en septembre 2013.

Et ce n’est pas tout : l’émission Mini TFO, destinée aux enfants de 2 à 6 ans, a obtenu plus de trois millions de visionnements sur la chaîne YouTube/minitfo en octobre 2013. La chaîne YouTube/tfocanada a pour sa part presque quadruplé son achalandage.

Du côté des médias sociaux, TFO a obtenu une augmentation phénoménale de 2 234 % du nombre d’abonnés sur Facebook, Twitter et YouTube en automne 2013 par rapport aux données de l’année dernière.

L’Ontario français peut se compter chanceux d’avoir accès à la très riche diversité de ressources produites et rendues disponibles par le Groupe Média TFO. Je suis absolument ravi que les francophones et les francophiles d’ici et d’ailleurs s’approprient ces contenus de qualité au fur et à mesure qu’ils sont diffusés en ondes et en ligne. Quelle belle source de fierté pour la francophonie ontarienne !

7e rapport annuel du commissaire Fraser

RA GF FRMon collègue Graham Fraser vient de publier son 7e rapport annuel qui fait un retour sur les nombreuses réalisations de même que les défis et déceptions auxquels il a fait face en matière de dualité linguistique au pays depuis sa nomination en 2006. Pour ce faire, il nous livre un rapport construit autour de quatre questions concrètes avec un souci permanent de proposer des pistes d’avenir:

  • Les Canadiens sont-ils davantage servis dans la langue de leur choix par le gouvernement fédéral?
  • Les employés fédéraux se sentent-ils plus à l’aise de travailler dans la langue officielle de leur choix?
  • Les communautés de langue officiellesont-elles davantage en mesure de se développer, de s’épanouir et de réaliser leur plein potentiel?
  • Les Canadiens ont-ils plus l’impression qu’auparavant de vivre dans un pays où la dualité linguistique est une valeur fondamentale?

Enfin, ce rapport contient six recommandations importantes qui concernent notamment le dossier de l’immigration, la formation linguistique ou encore le secteur de la justice. Bravo encore à mon collègue Graham Fraser et bonne lecture à tous.

Nouvelle rencontre avec une délégation du Sri Lanka

DSC02125Le mois dernier, j’ai eu le plaisir de rencontrer, une nouvelle fois, une délégation du Sri Lanka de passage au Canada dans leur cadre du Projet de langues nationales. Un projet qui a été élaboré pour améliorer les relations entre les communautés singhalaise et tamoule tout en sensibilisant le public, mais aussi la fonction publique au respect des droits linguistiques et de la diversité linguistique pour renforcer la cohésion sociale.

L’objectif est de permettre aux citoyens l’accès à l’information et aux services publics dans la langue nationale de leur choix et que le cinghalais et le tamoul soient respectés et reconnus de façon égale comme étant les langues nationales et officielles du pays. Financé par le gouvernement du Canada, ce projet est dirigé par le cabinet Agriteam Canada en collaboration avec l’Institut des langues officielles et du bilinguisme de l’Université d’Ottawa et « The Asia Foundation au Sri Lanka ».

Composés principalement des représentants du ministère des Langues nationales et de l’Intégration sociale du Sri Lanka, les membres de la délégation se sont montrés avides d’apprendre le fonctionnement et les défis auxquels font face les institutions servant la communauté francophone de même que leurs recours en cas de manquements à la loi, tout en partageant la réalité de leur situation politique fort différente de la nôtre au niveau des langues officielles.

Par exemple, saviez-vous que les 1 200 000 employés de la fonction publique sri lankaise sont censés être tous bilingues (cingalais et tamoul) après cinq ans de service? Bien entendu, en réalité, cela n’est pas le cas et cette situation soulève des enjeux importants comme vous pouvez l’imaginer.

De fait, ils ont soulevé les défis liés à la mise en œuvre de la Politique sur les langues officielles en raison notamment de l’insuffisance de personnel trilingue (cingalais, tamoul et anglais), un accès disparate aux services, ou encore la méconnaissance de la population concernant la politique linguistique sur les langues officielles. Néanmoins, les responsables se sont montrés optimistes et déterminés à relever les défis en s’inspirant de pratiques exemplaires au Canada, mais aussi en Ontario, et notamment sur la formation en traduction et interprétation, ou encore sur la protection des droits linguistiques. Je leur souhaite, donc, beaucoup de succès dans ce projet !

Première Semaine nationale de l’immigration francophone

2013.11.04 - Semaine nationale de l'immigration francophone FR-ENDu 3 au 9 novembre 2013, les communautés de langue française partout au Canada célèbrent pour la première fois la Semaine nationale de l’immigration francophone.

Une initiative de la Fédération des communautés francophones et acadiennes du Canada (FCFA), cette semaine vise à mettre en valeur l’immigration francophone et la diversité au sein des communautés francophones et acadiennes du Canada. Cette initiative a été lancée l’an dernier en Atlantique avec la Semaine de l’immigration francophone en Atlantique. Le succès a été si retentissant que cet événement régional sera célébré pour la première fois cette année d’un bout à l’autre du pays.

Sous le thème L’immigration francophone, une diversité qui nous unit, cette semaine comprend plus de 100 activités permettant aux collectivités de langue française vivant en situation minoritaire de célébrer la contribution des immigrants à leur vitalité et à leur dynamisme. En Ontario, Sofifran présente une foule d’activités dans la région du Niagara en collaboration avec le Réseau de soutien à l’immigration francophone, dont plusieurs activités scolaires à Welland et une exposition intitulée Facettes d’Haïti à l’Université Brock. Plusieurs autres événements auront lieu à Hamilton, Toronto, Windsor, London et dans la région de Durham.

Pour télécharger les outils préparés pour la Semaine nationale de l’immigration francophone, ou soumettre vos activités à la FCFA, il suffit de visiter le www.immigrationfrancophone.ca/semaine2013. La FCFA invite également la population à suivre la Semaine sur Facebook à l’adresse www.facebook.com/immfrancophone et sur Twitter (@FCFAimmigration).

Je profite de ce billet pour rappeler que nous n’avons toujours reçu aucune mise à jour du ministère des Affaires civiques et de l’Immigration de l’Ontario quant à un plan d’action comprenant entre autres des mécanismes d’imputabilité en matière d’immigration francophone après la publication de la première Stratégie ontarienne en matière d’immigration le 6 novembre 2012, soit il y a presqu’un an jour pour jour. On se rappelle que le gouvernement a fixé à 5 % la cible pour atteindre l’immigration francophone dans cette stratégie, et qu’il s’est engagé à présenter des rapports annuels sur ses progrès et ses réalisations. Je garde bien sûr un œil attentif sur ce dossier.

Entre temps, je souhaite à tous et à toutes une excellente Semaine nationale de l’immigration francophone !

Le Rêve de Champlain à TFO

2013.10.30 - Billet Le Rêve de Champlain FR-ENLa semaine dernière, le Groupe Média TFO a annoncé l’acquisition des droits d’adaptation audiovisuelle et numérique de l’ouvrage intitulé, « Le Rêve de Champlain » écrit par l’historien et récipiendaire du prix Pulitzer, David Hackett Fisher. Ce dernier a mené une recherche titanesque pour dresser le portrait incroyablement revisité du père de la Nouvelle France accompagné notamment d’une mise en contexte géopolitique des deux côtés de l’Atlantique.

Il s’agit là, donc, d’une belle prise pour TFO qui obtient les droits pour adapter la biographie d’une personnalité aussi fascinante qu’intemporelle que celle de Samuel de Champlain.

Une adaptation qui se déclinera sous des jeux, des applications pour téléphones intelligents et du contenu interactif destinés aux professeurs et aux élèves. Le tout sera diffusé en 2015 en pleine célébration du 400e anniversaire de la présence française en Ontario.

Bravo encore à l’auteur et surtout au Groupe Média TFO pour ce projet ambitieux et innovateur!

Le plan d’action pour l’éducation postsecondaire en langue française

Le gouvernement vient de rendre public son plan d’action pour l’éducation postsecondaire en langue française qui ouvre la voie au développement et à la mise en œuvre de solutions concrètes et pragmatiques pour remédier aux très faibles taux d’accès de 0 à 3 % aux programmes d’études collégiales et universitaires en français dans le Centre-Sud-Ouest de la province. Un plan qui comprend un certain nombre de mesures positives comme l’augmentation du financement annuel octroyé à tous les établissements postsecondaires de langue française et bilingues susceptibles d’offrir des programmes d’études en français dans le Centre-Sud-Ouest; la formation d’un comité consultatif sur l’éducation en langue française ou encore l’évaluation de la capacité du Collège universitaire Glendon à offrir davantage de programmes en français.

Il faut reconnaître qu’avec ce plan d’action, le gouvernement fait preuve de vision, dans un contexte de restrictions budgétaires, en investissant dans l’avenir de la communauté francophone. Un investissement qui répondra aux besoins de plus en plus grands des étudiants francophones et francophiles souhaitant poursuivre leurs études supérieures en français dans la région. Ce qui permettra aussi à l’Ontario de tirer profit de son avantage et exploiter tout son potentiel grâce à sa population maîtrisant les deux langues officielles au pays dans une économie de plus en plus compétitive.

Toutefois, plusieurs questions importantes demeurent tant à l’égard de l’autonomie du Collège Glendon qu’au mandat et à la composition du comité consultatif. De fait, ce plan d’action fait abstraction de la question de la gouvernance par les francophones, qui s’avère pourtant cruciale pour assurer la protection des programmes en français actuels et leur développement. De plus, l’échéancier proposé pour la création du comité consultatif est trop éloigné pour que ce dernier puisse répondre aux besoins des francophones en temps opportun alors que rien ne laisse présager que le mandat qui lui sera confié respectera les paramètres de ma recommandation et de celle du Comité d’experts. Un dossier à suivre de près, donc.