Ce lieu se veut d’abord un espace d’échanges, d’interactions et de discussions. Nous encourageons donc le partage d’arguments et de points de vue divergents, sans toutefois qu’une forme d’échange privé s’installe entre deux participants. Veuillez prendre connaissance des conditions d’utilisation avant de participer au blogue.
François Boileau
Commissaire aux services en français
Cette faculté offre des cours de français, de linguistique et de langues afin d’appuyer les étudiants avant qu’ils ne débutent des programmes professionnels dans des secteurs qui ont des composantes fortement liées à la langue, tels que la pathologie du discours parlé, l’éducation et l’enseignement de la langue. La faculté se donne entre autres comme mandat de sensibiliser les étudiants aux différences structurelles et socio-culturelles entre le français en l’anglais. Le but de ma présentation était par ailleurs de sensibiliser les étudiants à la richesse et à la complexité des cultures francophones et à la façon dont elles se manifestent en Ontario.
Comme je l’indique dans mon rapport annuel 2011-2012, près du tiers des francophones du Centre de l’Ontario sont nés à l’extérieur du pays alors qu’à Toronto, ce chiffre grimpe à presque 50 %. Cette conférence a ainsi été pour moi une occasion en or pour exprimer aux étudiants à quel point la nouvelle Définition inclusive de francophone (DIF) prend tout son sens en Ontario.
La majorité des questions qui m’ont été posées par les étudiants concernaient cette définition. Il faut dire que plusieurs d’entre eux sont francophones selon la DIF. J’ai trouvé intéressant de constater que quelques-uns d’entre eux « se sentaient » déjà francophones et n’avaient ainsi pas besoin de la DIF pour leur confirmer. Cependant, d’autres étudiants, contrairement à ce qu’ils pensaient, sont francophones selon la DIF et participent ainsi au rayonnement de la francophonie ontarienne.
J’ai trouvé extrêmement enrichissant de rencontrer ces étudiants pour qui l’étude des langues consiste non seulement en une véritable passion, mais aussi en une partie importante de leur avenir. Je félicite tout le personnel du Centre for French & Linguistics de la University of Toronto pour son engagement et ses efforts afin de faire connaître le nouveau visage de notre francophonie ontarienne.
Je vous en parle aujourd’hui, car comme vous le savez, il relève de la plus grande importance de toujours lire les rapports annuels des commissaires aux langues officielles (y compris celui du commissaire aux services en français de l’Ontario)!
Cela dit, je félicite mes deux collègues pour tous leurs efforts et pour leurs excellents rapports, lesquels je vous invite à consulter.
Demain, je rencontrerai les commissaires Fraser et Carrier à Ottawa lors du forum annuel de l’organisme Canadian Parents for French. Je vous en dirai plus à ce sujet la semaine prochaine.
Dans les nouvelles partout depuis hier, y compris dans les médias sociaux et particulièrement sur les fils #ONpoli et #ONfr sur Twitter, la population ontarienne parle du départ du premier ministre McGuinty. Bien qu’il demeure toujours en poste au cours des prochains mois et ce, jusqu’à ce que son successeur soit désigné, je tiens à le remercier dès aujourd’hui pour son importante contribution à la francophonie ontarienne.
Après 9 ans comme premier ministre, 16 ans comme chef du parti libéral et 22 ans comme député, les réalisations de l’honorable Dalton McGuinty sont en effet fort nombreuses. Je ne me concentrerai que sur quelques-unes qui ont marqué, selon moi, la communauté franco-ontarienne.
Pour toutes ces raisons non-exhaustives, je suis heureux de remercier publiquement l’honorable Dalton McGuinty et de le féliciter pour sa contribution à la pérennité de la francophonie ontarienne.
Ma collègue commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick a entrepris la publication d’une série de fiches d’information sur les droits linguistiques des Néo-Brunswickois. Je tiens à souligner cette initiative, car je crois qu’il est toujours important d’éduquer la population quant à leurs droits linguistiques et d’en faire la promotion. Je vous invite à consulter ici la première fiche qui décrit les obligations linguistiques des ministères provinciaux et des sociétés de la Couronne envers les citoyens. Finalement, j’en profite pour mentionner que nous avons nous-mêmes publié récemment une infographie sur les francophones en Ontario et que la fiche de ma collègue nous donne d’autres idées intéressantes!
Nous avons entre autres discuté de la nécessité de stimuler les jeunes à utiliser le français davantage. Malgré le fait qu’il n’y ait pas de solution miracle en la matière, chose certaine : ce travail commence aussi par une sensibilisation accrue des adultes qui acceptent tantôt un menu unilingue anglais dans le Marché By d’Ottawa, ou tantôt un service gouvernemental qui se trouve rendu disponible en anglais seulement.
Tel que je l’avais mentionné dans mon rapport annuel 2010-2011, l’initiative «Élargir l’espace francophone» est un projet du ministère de l’Éducation qui encourage la participation de divers partenaires de la communauté francophone ainsi que du secteur privé. En travaillant en collaboration avec trois agents de liaison communautaire du CLÉ, le projet a mis au point plusieurs initiatives couronnées de succès qui faisaient participer des élèves francophones.
Citons par exemple un rassemblement de plus de 300 élèves défavorisés de trois conseils scolaires francophones de l’Est qui ont participé à un camp de jour en français organisé par la Fondation Tim Horton à Quyon, au Québec. Pendant trois à sept jours, ces élèves ont participé à diverses activités sportives et culturelles dans un environnement exclusivement en français.
Le projet a par ailleurs aussi permis à une délégation de 100 élèves en provenance d’écoles secondaires de langue française à assister à la convention annuelle de l’Association française des municipalités de l’Ontario (AFMO) en septembre 2010, dans le cadre de leurs activités scolaires. L’objectif était de permettre à ces étudiants de mieux comprendre les rôles que jouent les représentants municipaux et les conseillers scolaires.
L’initiative a aussi permis d’établir des partenariats avec le YMCA et d’autres organismes de promotion de la santé dont Nexus Santé et Ophea (Ontario Physical and Health Education Association). Au cours des trois dernières années, ces partenariats ont permis à quelque 300 jeunes de Sudbury et North Bay de participer à des cours de natation en français et à 150 autres jeunes de participer au programme Après l’école — un programme qui traite de sports, de loisirs et de nutrition.
Je suis très heureux que le gouvernement ait continué le financement des programmes du projet «Élargir l’espace francophone», car ils ont fait preuve de nombreux résultats positifs avec des ressources et des investissements modestes. Ces programmes de partenariats renforcent selon moi clairement les objectifs énoncés dans la politique d’aménagement linguistique du gouvernement de l’Ontario.
Bien que je n’aie jamais refusé une invitation de l’EMNO, j’ai toujours été relativement hésitant à participer pleinement à ses événements de peur que la présence du commissaire ne serve de caution à cette université qui n’offre pas de cours en médecine en français dans le Nord. Eh bien plus maintenant.
D’abord, la qualité des conférenciers internationaux et nationaux (plus de 43 pays participants et près de 850 délégués dont 110 pour le Symposium francophone) rappelle le rôle particulièrement unique de l’EMNO en tant qu’institution de formation qui respecte les valeurs de l’imputabilité sociale. Les panélistes étaient présents pour rappeler, entre autres, que la communauté, y compris la communauté francophone, participe activement à tous les niveaux de gouvernance, y compris le développement du curriculum. Il s’agit d’une université où on forme non seulement des futurs professionnels de la santé, mais aussi des agents de changements.
Ce qui est également encourageant et motivant, c’est de voir la progression constante et positive de l’acceptation non seulement du fait français, mais également de la culture francophone, particulièrement dans le Nord, et son influence sur les questions de santé. Voilà qui est rafraîchissant !
Par exemple, la société des apprenants (les étudiants !) ont accepté de mettre sur pied un groupe d’intérêt sur les services cliniques en français. Ce n’est pas rien, même si cela ressemble à la politique des petits pas que nous avons tant connue en Ontario français. En effet, comme 23 % des étudiants sont francophones, il existe une prise de conscience comme quoi les étudiants ont un rôle important à jouer, y compris et surtout lorsque l’intérêt du patient – et ultimement de la communauté francophone – est en jeu.
Il y a eu d’intéressants échanges de points de vue sur le rôle accru que pourrait jouer l’EMNO, d’autres organisations dans le domaine de la santé ainsi que la communauté même, dans ses diverses facettes. J’ai bien hâte de connaître les suivis à ce Symposium. Beaucoup de pain sur la planche pour l’EMNO, mais j’ai confiance de voir le Groupe consultatif francophone et de la collectivité inciter la gouvernance de l’EMNO à prendre les décisions qu’elle doit prendre pour le bien de l’ensemble de la communauté francophone du Nord, et pas seulement de Sudbury, Hearst ou Thunder Bay.