Blogue du commissaire

 Official photo

Ce lieu se veut d’abord un espace d’échanges, d’interactions et de discussions. Nous encourageons donc le partage d’arguments et de points de vue divergents, sans toutefois qu’une forme d’échange privé s’installe entre deux participants. Veuillez prendre connaissance des conditions d’utilisation avant de participer au blogue.

François Boileau
Commissaire aux services en français

À propos de ce qui fait du bruit ces jours-ci…

Je me permets une précision entourant l’affaire de l’envoi de brochures unilingues anglaises de Tourisme Québec dans l’Est de l’Ontario.

Question de rappeler et de clarifier que, région désignée ou pas, l’Ontario s’est engagée à communiquer dans les deux langues avec sa population. Depuis l’épisode du dépliant unilingue sur la H1N1, le gouvernement a mis en place des lignes directrices de bilinguisme automatique pour toutes les communications avec l’ensemble du public, peu importe l’endépliant unilingue sur la H1N1droit à travers la province.

Je tiens à faire cette précision importante considérant les différents échanges sur le net ces jours-ci qui concernent la présence des francophones en Ontario.

Blogues :  Chantal Hébert,  Patrick Lagacé

Articles : SRC, Globe and Mail (anglais seulement), The Gazette (anglais seulement)

Hôpital Montfort

Date mémorable aujourd’hui en Ontario français…Le 7 décembre 2001, la Cour d’appel de l’Ontario confirmait la décision de première instance dans l’affaire Montfort. Dans cette très importante cause, la Cour validait que le principe de protection constitutionnel des minorités protège les institutions vitales au développement de la communauté, comme l’Hôpital Montfort.  Également, la Cour, s’appuyant sur le caractère quasi-constitutionnel de la Loi sur les services en français, déclarait que le gouvernement ne pouvait pas passer outre la désignation de l’hôpital sous cette loi.

Puisqu’il y a plus que grandement contribué, le président-directeur général sortant, Gérald R. Savoie, a récemment légué à son équipe un document de transfert de connaissances, que je vous invite à lire. Il fait cadeau de l’historique de Montfort pour que toutes et tous se rappellent cette lutte pour la sauvegarde du seul hôpital universitaire francophone à l’Ouest du Québec. Vraiment bien rédigé, c’est là un extraordinaire souvenir de départ.  On y comprend encore mieux l’importance de cette lutte ainsi qu’à quel point Gérald Savoie est un leader incomparable.

Les suites de la DIF

De passage à Panorama hier…J’ai pris part à une table ronde fort pertinente. C’était sur la nouvelle définition inclusive de la francophonie (DIF). Ce qui en ressort, c’est qu’il faut qu’il y ait des suites à cette définition plus inclusive des francophones en Ontario, ce sur quoi je suis tout à fait d’accord. C’est certain qu’il faudra être patient pour voir les réels effets concrets de ma recommandation que le gouvernement vient de mettre en œuvre il y a à peine 6 mois. Il ne s’agit pas de 50 000 nouvelles personnes en Ontario d’un coup. Ces personnes sont déjà ici et ont déjà droit à des services en français. Il faut donc se poser la question si les services offerts le sont en fonction des besoins précis de cette clientèle cible. Je continue à dire que cette nouvelle définition est tout un début et un premier pas dans la bonne direction pour la province. J’espère que vous y adhérez.

Bref, le sujet tombe à point puisqu’on devrait connaître la semaine prochaine la mise à jour des profils des communautés francophones selon cette nouvelle définition. La ministre doit en faire l’annonce le mercredi 9 décembre.

La tournée des RLISS continue

La semaine dernière, j’étais à London et le jour suivant, à Parry Sound. J’y ai rencontré les conseils d’administration des RLISS de ces régions. Jusqu’ici, suite à la publication du Rapport spécial sur la planification des services de santé en français en Ontario en mai dernier, j’ai rencontré la moitié des RLISS, dont un autre prévu la semaine prochaine à Thunder Bay.

La réponse est vraiment encourageante. Par exemple, j’étais content de savoir que, même si l’appel aux candidatures pour le poste de directeur général au RLISS du Nord-Est n’exige pas le bilinguisme (mais le voit plutôt comme un atout), le conseil a créé deux postes séniors d’agent de planification. L’un pour les Premières Nations, l’autre exclusivement pour les besoins des francophones. Près d’un tiers de la population de cette région parle français. Cela va certainement dans la même direction que mon rapport spécial puisque j’en ai fait une recommandation!  Je suis donc bien heureux de voir le tout se réaliser au moins dans une région d’une telle importance.

Parlant de recommandations en santé, j’attends toujours les réponses du gouvernement, même si on me dit que c’est en cours. Même chose avec la préparation du projet de règlement sur l’engagement des collectivités; un règlement qui devrait suivre mon rapport spécial, mais encore plus je l’espère, celui de Charles Beer. J’ai bon espoir de voir le tout se concrétiser d’ici Noël.

Le bilinguisme au Nouveau-Brunswick

J’ai trouvé très intéressantes les statistiques issues d’un sondage révélé par mon collègue Michel Carrier au Nouveau-Brunswick cette semaine.

Selon ce sondage, 82 % des Néo-Brunswickois appuient le concept de dualité linguistique. C’est encourageant et impressionnant. Par contre, et ce qui n’est pas surprenant, c’est que 55 % des répondants francophones jugent que le futur de la langue française y est menacé. Cette proportion atteint 22 % chez les répondants anglophones.

Le Bureau du commissaire a commandé ce sondage dans le cadre du 40è de la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick. C’est intéressant de voir à quel point les perceptions ont évoluées… surtout que le sujet est d’actualité avec la récente publication d’une nouvelle approche de la FCFA, au demeurant pertinente, mais un peu prévisible.

Nouvelle approche de la LLO?

La dernière annonce de la FCFA, dans une lettre ouverte, a piqué ma curiosité. Elle lancera une nouvelle approche au sujet de l’application de la Loi sur les langues officielles au Canada. Une approche que j’ai bien l’intention de parcourir au cours des prochains jours, ainsi qu’à mon retour de London et Parry Sound où j’y poursuis mes rencontres avec les RLISS.