Un grand pilier de l’Ontario français s’éteint

C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons pris connaissance du décès de M. Jacques de Courville Nicol. Il s’est éteint à l’âge de 79 ans, à la suite d’une longue maladie.

Dès son jeune âge, M. de Courville Nicol a rapidement adopté l’identité franco-ontarienne. Il est rapidement devenu l’un des piliers, et personnages importants dans de nombreux mouvements touchant la francophonie ontarienne au cours des 50 dernières années. Un leader sans équivoque dans le domaine des affaires en français partout en province.

Sa dernière grande bataille fut la reconnaissance de la Ville d’Ottawa comme ville officiellement bilingue. Il était coordonnateur national du Mouvement pour une capitale du Canada officiellement bilingue (MOCOB). Mais y a-t-il une lutte à laquelle il n’a pas été mêlé ? Que ce soit la reconnaissance du français à l’Université Laurentienne à Sudbury, la création du collège La Cité à Ottawa, la sauvegarde de l’hôpital Montfort, du centre d’excellence de l’école secondaire publique De La Salle, et même la mise en place de la Loi sur les services en français ! Le suivre dans ses péripéties est simplement de suivre l’histoire de l’Ontario français à une époque d’effervescence, de lutte, de création dans des contextes éminemment pas aussi « faciles » qu’aujourd’hui. Et si c’est plus facile aujourd’hui, c’est justement en raison de son implication dans la mise en place d’institutions clés, comme la gestion de nos écoles, institutions sur lesquelles nous pouvons croître.

Son implication et son dévouement ont été soulignés par la communauté à plusieurs reprises, et avec de nombreuses distinctions importantes.

Homme d’affaires, défenseur de la communauté francophone de l’Ontario, et fier homme de famille, M. de Courville Nicol est une perte inestimable pour toute la communauté franco-ontarienne. Si on ouvre la page du dictionnaire à bâtisseur, on y retrouve son nom en grosses lettres. Il a donné confiance à une génération de Franco-Ontariens, notamment en fondant le Regroupement des gens d’affaires de la région d’Ottawa. Il n’était définitivement pas né pour un petit pain. Pour lui, faire des affaires, c’est une question d’autonomie, d’indépendance afin de pouvoir mieux aider sa famille, sa communauté et son pays. Il a toujours milité pour que l’on enseigne très tôt la littératie financière à l’école, même au primaire pour les principes d’épargne et de placements au secondaire. Pas une mauvaise idée en passant.

Au nom de l’équipe du Commissariat aux services en français, nous tenons à présenter à sa famille, notamment à sa fille Isabelle et son gendre François, à ses amis ainsi qu’à ses proches, nos plus sincères condoléances. Grand merci aussi à la famille d’avoir partagé ce grand homme avec toute une communauté pendant si longtemps !

 

 

 

 

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