Quoi de neuf du côté de l’immigration ?

La question de l’immigration a suscité de nombreux débats au cours des dernières semaines, et il me semble que cela fait longtemps que je n’ai pas effectué de mise à jour sur ce dossier.

J’ai récemment été invité à la clôture du Forum du Réseau de soutien à l’immigration francophone du Centre-Sud-Ouest, et le message que j’ai livré était, je crois, clair. La province de l’Ontario ne peut atteindre son objectif en matière d’immigration francophone qu’avec le leadership et l’engagement du gouvernement fédéral. Et, justement, les deux ordres de gouvernement ont signé une entente, ce qui constitue un pas dans la bonne direction. Dans le cadre de l’entente Canada-Ontario, une annexe spécifique est en cours de développement dans le but de la dévoiler en mars prochain. J’ose croire qu’elle mentionnera clairement que la cible de 5 % pour l’immigration francophone en Ontario sera intégrée dans toutes les catégories de programmes fédéraux et provinciaux d’immigration.

Un des objectifs mentionnés à l‘annexe A de l’entente Canada-Ontario est que les gouvernements veulent « Accroître le nombre d’immigrants d’expression française en Ontario ». Cette annexe est spécifique au Programme ontarien des candidats, qui permet à la province de se doter d’un rôle important dans la sélection de ses immigrants en fonction de ses besoins sur le marché du travail.

Le programme ontarien des candidats permet aux provinces de créer des sous-catégories en fonction de leurs besoins. C’est ce qu’a fait la province de l’Ontario lorsqu’elle a créé le volet ontarien Travailleurs qualifiés francophones, qui s’adresse aux travailleurs qualifiés francophones qui possèdent un bon niveau d’anglais et qui souhaitent vivre et travailler de façon permanente en Ontario. Cette catégorie permet au Programme ontarien des candidats de désigner des personnes qui ont le niveau de scolarité, l’expérience de travail qualifié, les capacités linguistiques et les autres caractéristiques exigés pour réussir à s’établir en Ontario et à bien s’intégrer au marché du travail et aux collectivités de la province. Les demandeurs de ce volet doivent être admissibles, bien sûr, au bassin Entrée express du fédéral.

L’entente conclue par l’Ontario et le fédéral prévoit un certain nombre de mesures d’évaluation et de reddition de compte. Cela représente pour le Commissariat une belle occasion de suivre les efforts déployés et les initiatives lancées par le ministère des Affaires civiques et de l’Immigration de l’Ontario (MACI) pour atteindre sa cible et de lui poser des questions à cet égard.

 

Que se passe-t-il du côté du MACI ?

Nous continuons notre travail avec le ministère. Un dossier chaud est la récente annonce, par le gouvernement américain, de la fin du statut temporaire de protection qui était accordé à un bon nombre d’immigrants, notamment des Haïtiens installés aux États-Unis. De nombreux acteurs clés de la communauté francophone ont d’ailleurs indiqué que le nouveau flux d’immigrants constituerait pour l’Ontario une occasion de poursuivre son objectif de recrutement de nouveaux arrivants francophones. Je porterai certainement une attention particulière à ce dossier dans les prochains mois. Cela dit, il importe de rappeler que les règles en matière d’accueil de réfugiés continuent de s’appliquer et que bon nombre d’entre eux ne rempliront pas tous les critères à cet égard.

Ainsi, bien que nous comprenions que le ministère des Affaires civiques et de l’Immigration est prêt à soutenir un afflux de demandeurs d’asile haïtiens si l’un d’entre eux se concrétisait en Ontario, le ministère souligne que l’entrée au pays est clairement définie par les lois et critères fédéraux ; et que les demandeurs d’asile éventuels doivent être conscients des moyens légaux pour entrer dans le pays.

De nombreuses discussions importantes auront lieu en 2018. Je trouve particulièrement intéressante la mise en place d’un projet pilote, Destination Ontario francophone, en Algérie et au Maroc. Cela constitue une étape prometteuse. En mars 2018, l’Ontario sera l’hôte du deuxième Forum ministériel sur l’immigration francophone suivant celui qui s’est récemment déroulé à Moncton.

Un membre de l’équipe des enquêteurs, Élisabeth Arcila, s’est rendu à Timmins à l’occasion du Forum provincial des Réseaux de soutien à l’immigration francophone. Des organismes francophones ont pu faire plusieurs constats. Ils dénoncent le fait que les organismes anglophones ne dirigent pas les nouveaux arrivants, vers des réseaux francophones. Il semblerait aussi que nous perdons des occasions de bien orienter les nouveaux arrivants francophones dès leur arrivée aux aéroports du Canada.

Le programme Mobilité francophone est source de bonnes nouvelles. Environ 955 demandes de résidence ont été approuvées. En ce qui concerne l’Entrée express, près de 3,9 % des personnes invitées sont d’expression française. Finalement, il y a désormais au MACI une nouvelle équipe qui est chargée du dossier de l’immigration francophone, de la coordination à l’interne et de la coordination de la relation fédérale-provinciale aux fins de l’élaboration et de la mise en place des mesures annoncées.

Il y a beaucoup de nouveaux développements en matière d’immigration, mais de nombreux suivis devront être effectués au cours des prochains mois et nous comptons bien continuer de suivre ces développements de près.

Commentaires (2)

  1. SOLTANE

    je viens par le biais de ma participation à l’article qui concernant les nouvelles approches du gouvernement de l’Ontario à booster et encourager l’immigration francophone au niveau de sa province par la signature d’une entente entre le gouvernement de ce dernier et celui du Canada.
    je souhaite en tant que francophone de formation et de langue être informer sur les organismes et entités responsables de la réception des demandes d’immigrations pour la province et connaitre les modalités et exigences demandées pour la circonstance.
    Attendant votre courriel avec beaucoup d’impatience,je voudrai ajouter que je suis Algerien de naissance.
    Veuillez Accepter mes sincères salutations.

  2. SOLTANE

    je souhaite participer à l’éssor de la langue française dans la sphère canadienne et son émancipation,c’est une opportunité et un privilège qui m’enchante et m’honnore à apporter ma contribution infime qu’elle soit pour faire la lumière sur la grandeur de cette langue et son élan et participation à travers les siècles à l’accroissement et le développement durable de l’humanité.

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