Une première visite à Sarnia
Au cours de mes 10 dernières années en tant que commissaire, j’ai beaucoup voyagé, et j’ai côtoyé des gens des quatre coins de l’Ontario. Cependant, je n’ai jamais eu l’occasion de me rendre à Sarnia et, cette fin de semaine, j’ai finalement eu cette chance !
J’ai eu la chance de m’entretenir avec un groupe de retraités et d’aînés de la région du Sud-Ouest, dans le cadre de la Foire d’information de la FARFO, et de leur parler d’un de mes dossiers prioritaires : la santé. J’ai également abordé la refonte de la Loi – un sujet qui, d’ailleurs, suscite beaucoup d’intérêt dans les médias en ce moment, surtout après la publication des résultats du sondage de l’AFO. Mais ce n’est pas tout. La région de Sarnia n’est pas encore une région désignée, et je crois que ma recommandation de faire de la province une seule grande région désignée trouve une grande résonance dans la communauté de Sarnia. Les gens de cette ville veulent un plus grand accès à des services; ils ont des écoles secondaires de langue française qui regroupent près de 220 jeunes, ainsi qu’un centre culturel et des organismes très actifs qui contribuent fortement à la vitalité francophone de la région.
J’ai également eu la chance d’être l’invité d’honneur à l’AGA du Réseau-Femmes du sud-ouest de l’Ontario. Cet organisme offre des services aux femmes victimes de violence (violence conjugale ou économique, isolement, etc.) dans les communautés de Windsor, London et Sarnia depuis plus de 26 ans. C’est tout de même incroyable! L’organisme a dû faire face à quelques difficultés ces dernières années, mais a su remonter la pente avec brio et force. Pour chacune des trois régions, trois intervenantes sont disponibles pour répondre aux besoins des femmes, avec une accumulation de plus de mille heures par année pour les différents services de counseling, d’accompagnement et de suivi. J’ai été impressionnée par le travail qu’elles font tous les jours, et les accomplissements qui, selon moi, ne sont pas assez soulignés dans les médias ou ailleurs dans la province.
Voici quelques projets pour les femmes francophones de la région du Sud-Ouest qui valent la peine d’être reconnus :
- Programme de logement transférable (Windsor – projet pilote) : Plutôt que de placer une femme sur une liste d’attente pour un logement municipal ou provincial subventionné, on lui remettait une subvention directement. De cette façon, elle peut choisir l’endroit où elle veut habiter (elle peut trouver un logement privé), et rester près de son réseau social. C’est maintenant un projet permanent dans toute la province.
- Création du Centre juridique pour femmes francophones de l’Ontario (CSJFFO) : Le CSJFFO a comme but d’accroître l’accès à la justice pour toutes les femmes d’expression française de l’Ontario. Les femmes rencontrent souvent des obstacles dans leurs démarches juridiques, telles que la difficulté de trouver une avocate ou un avocat francophone, les frais élevés de représentation, les critères d’admissibilité pour obtenir un certificat d’aide juridique, l’isolement géographique en région rurale et les grandes distances à parcourir pour obtenir les services. (Source : Rapport annuel 2016-2017 du Réseau-Femmes du sud-ouest de l’Ontario)
J’aimerai également féliciter le RFSOO pour sa nouvelle planification stratégique. Vous avez une mission et des orientations stratégiques claires, mais surtout des objectifs bien précis. Bravo pour votre beau travail. Les femmes francophones vivant des situations difficiles ont des ressources et des outils à leur disposition et sont certainement bien encadrées par vos intervenantes. Je vous souhaite beaucoup de succès au cours des prochaines années.
Même si Sarnia n’est pas une région désignée selon la Loi sur les services en français, il est important pour moi de souligner le travail acharné des francophones de cette région. J’ai également pris un peu de temps pour me promener dans la ville, et manger une « frite » sous le pont (recommandation d’un délégué de la Foire d’information).
Je garde de beaux souvenirs de cette visite, mais surtout de mes rencontres et de mes discussions. Je vous promets que je n’attendrai pas une autre décennie pour venir vous rendre visite !