L’Université de l’Ontario français : La voie de l’excellence académique

TORONTO, le 28 août 2017 — Le commissaire aux services en français, Me François Boileau, accueille avec un grand intérêt le rapport du Conseil de planification visant la création d’une université de langue française en Ontario.

« Je tiens particulièrement à féliciter Mme Dyane Adam et les membres du Conseil de planification pour avoir accompli en si peu de temps, un rapport de haut calibre, totalement clef en mains pour le gouvernement. J’ose espérer que le gouvernement accueillera favorablement les recommandations de cette étude exhaustive, car elles sauront très certainement paver la voie vers la création d’une institution francophone vouée à l’excellence et à l’innovation. » affirme Me Boileau.

La création d’une institution postsecondaire revêt d’une importance primordiale pour les communautés francophones et francophiles du Sud-Ouest et pour le reste de la province. Ceci est clairement reflété à travers de nombreux rapports et recherches au cours des dernières décennies. La publication du rapport d’enquête du Commissariat aux services en français en 2012, Pas d’accès sans avenir, démontre à quel point la création de programmes postsecondaires en français était primordiale à l’époque et demeure pertinente aujourd’hui.

Faisant face à un manque d’accès à des études supérieures de qualité en langue française dans le Centre et le sud-ouest de l’Ontario, il devenait plus qu’essentiel d’accroître les programmes de langue française là où la population francophone est en forte croissance et où l’offre en français est particulièrement limitée.

Un autre élément critique du rapport est le passage vers un continuum d’apprentissage en langue française du secondaire au postsecondaire. De fait, l’éducation postsecondaire en langue française contribue grandement à la pérennité de la communauté franco-ontarienne.

« Les collèges et universités font partie intégrante du continuum éducatif et jouent un rôle primordial par la formation de futurs professionnels bilingues et francophones et donc à plus long terme au bien-être de la province et à la compétitivité de son économie. Dans un contexte minoritaire de langue française, ils offrent également aux élèves des paliers élémentaire et secondaire et à leurs parents une incitation à s’engager envers l’éducation en français, et cela dès le départ » ajoute le commissaire Boileau.

Dans le cadre du développement d’une nouvelle identité organisationnelle, le rapport met en lumière une composante unique en son genre : la création d’un carrefour francophone, ce qui est véritablement innovateur en soi. Un tel « hub » permettra très certainement de se distinguer à travers la province et à l’international. La vision partagée est inspirante et motivante puisque l’on fait référence à une approche qui va au-delà de la formation, en créant des opportunités d’échanges et de collaborations fructueuses avec d’autres institutions.

Selon Me François Boileau, « L’Université de l’Ontario français représente un véritable investissement pour le futur des francophones d’un point de vue culturel, économique et social, ce qui saura sans doute contribuer à la prospérité de la province et du Canada. »

De par son caractère unique et sa gestion par et pour les francophones, l’institution remplirait toutes les conditions requises pour être désignées en vertu de la Loi sur les services en français.

« Ceci constitue un message important pour les francophones. Malgré le fait que la désignation sous la Loi sur les services en français semble logique pour certains, c’est une excellente idée de désigner l’institution et que cela fasse partie des recommandations avant même sa création. J’ai bien hâte de collaborer avec l’université en temps et lieu. » indique Me Boileau.

Faits en bref

• En Ontario, il y a trois universités bilingues (ainsi que leurs institutions affiliées et fédérées), et 19 qui offrent des cours et programmes universitaires en français ou partiellement en français.

• Dans leurs rapports respectifs intitulés Pas d’avenir sans accès et Bâtir l’avenir, le commissaire et le Comité d’experts en matière d’éducation postsecondaire en langue française ont tous deux recommandé au gouvernement de créer un nouveau secrétariat afin de déterminer la nécessité de services et de programmes d’enseignement postsecondaire pour la population francophone dans le Centre-Sud-Ouest de l’Ontario.

• En 2015-2016, environ 29 % de la cohorte totale des étudiants francophones des conseils de langue française proviennent du CSO.

• Il est estimé que près de la moitié de la population francophone de l’Ontario vivra dans le Centre-Sud-Ouest de la province d’ici 2020. De toutes les communautés francophones de l’Ontario, celle du Centre-Sud-Ouest connaît le plus haut taux de croissance.

Le Commissariat aux services en français relève directement de l’Assemblée législative de l’Ontario et son mandat consiste principalement à veiller au respect de la Loi sur les services en français dans la prestation des services gouvernementaux.

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