Le repos du battant
Je ne serais pas étonné que ce soit le bon sénateur Jean-Robert Gauthier lui-même qui ait accueilli Mauril Bélanger hier soir, en lui disant quelque chose de typique comme « Je ne t’attendais pas si vite, mais beau travail mon gars. » Beau travail en effet. Car ce ne devait pas être une mince tâche que celle de remplacer le député Gauthier. Mais après peu de temps, à force de travail et de labeur, mais surtout grâce à la propre personnalité de Mauril, si franche, directe et attachante, la circonscription électorale de Jean-Robert est devenue sa circonscription. Avec plus de 21 années comme représentant fédéral de la circonscription d’Ottawa-Vanier, il faut le faire !
Ainsi, Mauril Bélanger nous a quittés. Pas seulement en tant que député, mais également comme un héros. Lorsqu’il a appris la nouvelle de sa terrible maladie, il aurait très bien pu tout abandonner et simplement tenter de jouir des moments qui lui restaient. Personne, absolument personne, n’aurait émis le moindre reproche, bien au contraire. Mais puisqu’il a été un battant toute sa vie, il n’a jamais capitulé. Il a préféré continuer à remplir son important rôle de député, allant même en Afrique, malgré sa maladie, car il avait pris des engagements comme parlementaire et représentant de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie.
Du dévouement comme ça, on n’en reverra pas de sitôt. Et prodigué avec de la classe par-dessus le marché.
Mauril Bélanger était toujours disponible, et ses judicieux conseils m’ont beaucoup aidé. Il recommandait toujours de ne jamais se détourner de son chemin et de toujours être franc avec les gens. Mauril Bélanger, c’est du solide. Du solide franco comme il s’en fait peu. Il est normal de distribuer des éloges après le décès d’un homme politique. Mais notre Mauril à nous est parti. Et cela fait mal. D’autres se lèveront et mèneront les combats politiques à venir. D’autres afficheront une intégrité hors du commun. D’autres seront tout simplement d’épatants députés. Sauf que Mauril, lui, était tout ça et bien plus encore.
Le travail de Mauril fut si bien accompli, et peut continuer de s’épanouir avec l’adoption en anglais d’une version de notre hymne national réellement inclusive, ainsi que son souhait qu’Ottawa devienne officiellement bilingue pour les célébrations du 150e de la Confédération canadienne. Souhaitons que ses grands rêves et dernières volontés politiques soient réalisés.
L’équipe du Commissariat aux services en français souhaite offrir à son épouse Catherine, ainsi qu’à leurs enfants et petits-enfants, ses plus sincères condoléances.
Merci Mauril, tu seras toujours présent parmi nous.
Merci de si bien exprimer vos sentiments qui reflètent également ceux des communautés franco-ontarienne et francophile, entre autres.
Oui, saisissons fièrement et résolument le témoin passé par Mauril Bélanger afin qu’après 400 ans de présence franco-ontarienne, nous puissions être reconnus et célébrés au sein de notre capitale et du reste de notre beau pays.
Bien dis au sujet de Mauril!
Merci beaucoup Johanne et Basile. C’est très apprécié!
Mauril laisse un heritage inoubliable à la francophonie et en particulier aux franco-ontariens.