Une année sous le signe d’un anniversaire marquant

Déjà l’année qui s’achève… Au Commissariat, ces douze mois ont été fort chargés. Nous avons connu notre lot de défis, mais en somme l’équipe est plus que satisfaite du travail accompli.

Pour la francophonie ontarienne, l’année a définitivement été celle du 400e anniversaire de la présence française dans la province. J’ai d’ailleurs consacré une série de billets sur le sujet pendant le mois de février.  Tout au long de l’année, des cérémonies, des spectacles et des événements sont venus souligner le passage de Samuel de Champlain en Huronie. En plus de nous faire revivre un pan incontournable de l’histoire franco-ontarienne, ces activités souvent hautes en couleur se sont avérées rassembleuses pour la communauté.

L’un des faits saillants de l’année pour la francophonie en Ontario est sans contredit la désignation, depuis le 30 juin, de Markham comme région désignée. Cela veut dire qu’à partir du 1er juillet 2018, tous les ministères et agences gouvernementales auront l’obligation, à Markham, d’offrir des services en français équivalents à ceux offerts en anglais. La désignation d’une région n’est pas chose courante et le chemin pour s’y rendre peut être ardu. Markham n’est que la 26e sur la liste. Je ne cache pas que mon souhait serait que la Ville d’Oshawa soit la prochaine.

Les Jeux panaméricains et parapanaméricains, qui ont eu lieu cet été à Toronto, ont fait la part belle à la francophonie. Annonces officielles et affichage bilingues (trilingues, même, avec l’espagnol!), bénévoles parlant français sur les sites et dans les kiosques… Règle générale, les obligations linguistiques ont été respectées, ce qui me satisfait grandement. Tout comme je suis ravi que les artistes franco-ontariens Véronic DiCaire et Swing aient occupé une place proéminente dans les cérémonies d’ouverture et de clôture. Je lève aussi mon chapeau aux organisateurs des festivals, franco-fêtes et autres manifestations qui ont égayé autant les résidents que les touristes dans plusieurs municipalités, et ce, pendant quatre saisons.

Peu d’annonces me réjouissent autant que celles concernant l’ouverture de nouvelles écoles de langue française. Il y en a eu quelques-unes cette année. Le nombre croissant d’écoles pour les jeunes francophones est un signe de vitalité. Au palier postsecondaire, soulignons l’ajout de programmes en français à Glendon, de même que de programmes de génie en français à l’Université Laurentienne.

En santé, il aura fallu attendre à la dernière minute, mais le mandat des six entités de planification des services de santé en français de la province a été renouvelé pour une période de cinq ans par le ministre Eric Hoskins. Il s’agit là d’une excellente nouvelle pour tous les francophones de la province puisque les Entités sont chargées de conseiller les autorités régionales de la santé (RLISS) en matière de services en français.

Dans le domaine de la justice, le projet-pilote sur l’accès aux services en français au palais de justice d’Ottawa suit son cours. Les sons de cloche entendus à ce jour résonnent plutôt positivement. On ne peut pas encore conclure au succès, mais toute procédure visant à améliorer l’offre de service active en français constitue une avancée.

Malgré tous ces bons coups, il reste beaucoup à faire pour que les Franco-Ontariens bénéficient, de la part du gouvernement et de ses organismes, de services dans leur langue dans des secteurs qui sont pourtant névralgiques. Dans bien des cas, le gouvernement fait preuve d’ouverture pour ajuster le tir. Mais bon an mal an, de nombreuses plaintes acheminées au Commissariat démontrent à quel point des manquements à la Loi sur les services en français peuvent avoir un impact considérable sur les francophones, tout particulièrement ceux et celles en situation vulnérable. Soyons collectivement sensibles à cette réalité.

En terminant, mes collègues du Commissariat se joignent à moi pour vous souhaiter une merveilleuse période des fêtes, pleine de joie, de générosité et de rapprochements.

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