Markham désignée, prochain arrêt, Oshawa ?
Une nouvelle venue dans la liste, ça se souligne, immanquablement. Ainsi, depuis le 30 juin, Markham est devenue la 26e région désignée en vertu de la Loi sur les services en français de l’Ontario. Cet acquis indéniable, reflet du désir de toute une communauté, est finalement devenu réalité avec l’annonce de l’Office des Affaires francophones. Qu’est-ce que tout ça signifie, concrètement, pour les francophones de cette municipalité, située au nord-est de Toronto?
À partir du 1er juillet 2018, tous les ministères et agences gouvernementales auront l’obligation, à Markham, d’offrir des services en français équivalents à ceux offerts en anglais. Des services disponibles, et de qualité, dans une ville de plus de 300 000 habitants. Il ne s’agit pas d’une mince victoire. De façon implicite, une désignation officielle permet de briser l’isolement et de constituer un réseau, un cercle sous forme de lien, de comprendre que d’autres francophones ont souhaité, dans cette même région, eux aussi obtenir leurs services en français. Et donc, on se sent moins seul…
Tout vient à point à qui sait attendre. Et, entre-temps, à qui sait travailler d’arrache-pied. Il faut en profiter pour saluer ici le travail de longue haleine accompli par des citoyens et les organismes francophones de la région. Depuis le début des années 2010, l’Association des francophones de la région de York, l’AFRY, multiplie les pourparlers, les rencontres et les consultations afin de faire en sorte qu’un désir de services en français dans une région soit scellé et voit le jour à travers une désignation. Forte et d’une vision pour l’avenir, l’AFRY, depuis ses quartiers généraux à Aurora, a su mobiliser les francophones de la région de York. Et c’est exactement le sens de la démarche recommandée dans le rapport annuel du Commissariat aux services en français 2011-2012 intitulé Droit devant. Le rapport considère la notion de soutien comme nouveau critère d’approbation de désignation. Ce soutien, cet engagement, peut venir revêtir des formes différentes et variées. On envoie des lettres, on rencontre des élus et, un beau jour, on obtient un service en français, dans sa langue natale. Ce n’est pas qu’une belle histoire…
Prochain arrêt : Oshawa
Voici maintenant le portrait d’une autre municipalité, située, cette fois-ci, à l’est de Toronto. On peut s’y rendre par l’autoroute 401, ou encore par le train Go, bercé par le doux roulement des rails et, à travers la vitre, par les vagues du lac Ontario. Prochain arrêt : Oshawa.
Dans cette ville de plus de 140 000 habitants, les membres de la communauté francophone travaillent d’arrache-pied pour faire en sorte qu’Oshawa devienne région désignée. Le Comité de désignation de l’ACFO-Durham-Peterborough multiplie les efforts, les pourparlers, les rencontres avec les différents paliers de gouvernement pour faire avancer le dossier. Le Comité a renoncé à une désignation officielle de la région de Durham pour concentrer ses efforts sur Oshawa. Tout comme Markham, Oshawa accueille une population francophone grandissante.
Après les consultations publiques sur la désignation d’Oshawa qui se sont terminées le 25 mai dernier, le dossier est désormais entre les mains de l’Office des affaires francophones. Alors la question qui brûle les lèvres : à quand une désignation d’Oshawa? La journée des Franco-Ontariens, le 25 septembre, serait, pour le gouvernement, une formidable opportunité d’annoncer, une nouvelle désignation d’Oshawa et l’occasion rêvée de paver la route à une liste composée de 27 régions désignées. Deux municipalités : Markham, Oshawa. Deux mêmes défis, un même destin? Dans les deux villes, on retrouve une forte population multiculturelle, garante de vitalité, composée de nouveaux-arrivants francophones, à une heure où le visage de la province change et se diversifie. C’est aussi cela le sens d’une francophonie plurielle et, en soi, une opportunité pour le gouvernement de démontrer qu’il est à l’écoute de sa population, peu importe la municipalité d’origine.
En somme, le gouvernement a tout de même manqué une belle occasion. On comprend mal pourquoi Oshawa n’est pas encore désignée…on ne peut que souhaiter que la prochaine occasion sera la bonne.
Comme francophone d’ Oshawa, c’ est à la fois ,un sentiment de tristesse et d’ injustice qui m’ habitent aujourd’ hui face à cette situation à Oshawa.
Pourquoi dans mon pays , il est si facile d’ ignorer ma langue et ma culture? Pourquoi fait-on des lois qui doivent protéger ma langue et ma culture, s’ il suffit d’ invoquer le manque d’argent pour se soustraire à toute obligation, envers une population?
Est-ce qu’ un petit nombre d’ élus doit avoir le pouvoir d’ imposer ses vues , à la majorité de la population francophone d’ Oshawa qui a clairement exprimer ses besoins ,à tous ces élus?Cela me semble un accroc à la vraie démocratie .