Le Québec et l’Ontario signent une entente en faveur des minorités francophones

Je me réjouis du fait que les gouvernements de l’Ontario et du Québec aient signé une déclaration sur la Francophonie la semaine dernière, lors d’une réunion annuelle conjointe des Conseils des ministres, à Toronto. Les deux provinces ont ainsi convenu de travailler ensemble à la promotion, à la protection, à la continuité et à la vitalité de la culture et du patrimoine francophones. J’y vois une très belle avancée pour les deux provinces, qui reconnaissent ainsi le rôle clé des francophones dans la constitution et au sein de la société canadienne.

Je suis d’accord avec les points énoncés dans cette déclaration, qui, d’ailleurs, sont en lien étroit avec les priorités du Commissariat, notamment en matière d’éducation et d’immigration.

En effet, par cette déclaration, le Québec et l’Ontario veulent entre autres promouvoir les échanges entre les jeunes Ontariens francophones qui fréquentent une école d’immersion française et les jeunes Québécois. Il existe de nombreux défis à relever en ce qui a trait à l’éducation en français langue seconde (FLS) en Ontario. D’ailleurs, en reconnaissance de cette situation, j’ai signé un protocole d’entente avec l’organisme Canadian Parents for French (Ontario) qui définit notre souhait et volonté d’établir des liens plus étroits dans le but de promouvoir la valeur du français et de la culture franco-ontarienne, ainsi que les avantages de connaître les deux langues officielles. Les échanges interculturels sont prometteurs en ce sens.

On demande également au gouvernement fédéral d’agir rapidement en matière d’immigration francophone. Ceci est un point sur lequel mes collègues commissaires et moi nous sommes d’ailleurs penchés récemment en pressant le gouvernement fédéral d’adopter quatre principes directeurs dans le domaine afin d’accroître l’immigration francophone hors Québec. Tout en reconnaissant les efforts gouvernementaux en matière d’immigration francophone au pays, nous jugeons que les résultats se font attendre. De plus, dans le même dossier, j’ai tout récemment lancé, avec le commissaire aux langues officielles du Canada, un rapport conjoint qui souligne l’importance, pour les gouvernements fédéral et provinciaux, d’inclure une perspective francophone dans leurs politiques et programmes en immigration.

De surcroît, on demande au gouvernement fédéral de fournir un soutien à la Société Radio-Canada pour lui permettre de remplir son mandat. Ce dossier est particulièrement important pour les francophones en Ontario car, pour plusieurs communautés en situation minoritaire en Ontario, la SRC est souvent le seul média francophone diffusant du contenu local en français.

Finalement, on aborde les célébrations du 400e anniversaire de la présence francophone en Ontario. À l’aube de ce jalon important, je suis fier de constater que la présence francophone est toujours aussi dynamique aux quatre coins de la province. Cela témoigne d’une incroyable contribution culturelle, sociale et économique dans la province qui mérite d’être célébrée de façon formelle.

En fin de compte, loin d’être simplement des vœux pieux, cette déclaration officielle des deux provinces les plus populeuses du pays représente un très bel exemple de réels engagements envers les communautés minoritaires francophones.

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