Le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur
Le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES) à récemment publié un rapport intitulé Aperçu de la participation des francophones à l’éducation postsecondaire en Ontario qui explore notamment les possibles répercussions d’un accès considérablement limité à l’éducation postsecondaire (EPS) en langue française en Ontario.
En partant du principe que l’éducation est nécessaire au maintien de la prospérité, le rapport du COQES décrit la nécessité de l’équité et de la vitalité linguistique pour assurer la viabilité des communautés francophones ontariennes en plein essor :
- Équité : Les francophones de l’Ontario participent-ils à l’EPS au même rythme que leurs concitoyens anglophones? Les étudiants francophones choisissent-ils de poursuivre leurs études en français, et le système d’enseignement postsecondaire leur permet-il un tel cheminement?
- Vitalité : Pour que les communautés francophones puissent être fortes, elles doivent pouvoir parler leur langue maternelle à la maison, au travail, et plus généralement en leur sein.
Le rapport conclut notamment qu’il faudrait plus de recherches de façon à analyser correctement la situation. Selon le rapport, les étudiants francophones de l’Ontario accèdent à des établissements d’enseignement postsecondaire, et y obtiennent leur diplôme, à un rythme qui est comparable à celui de leurs camarades anglophones. Toutefois, les données existantes ont tendance à exclure des groupes de francophones et ne reflètent pas l’actuelle diversité de francophones qui poursuivent des études postsecondaires en Ontario.
Cependant, le manque d’offre de programmes en français et l’absence de représentation géographique de l’enseignement en français demeurent des obstacles de taille pour le maintien de la vitalité linguistique des communautés de l’Ontario.
L’amélioration de la représentation dans le paysage de l’éducation postsecondaire en langue française, particulièrement dans le Centre-Sud-Ouest de l’Ontario, constitue une de mes grandes préoccupations, et je suis heureux de constater que le COQES aborde le sujet dans son tout récent rapport.
Je souhaite également profiter de l’occasion pour souligner le fait que nous n’avons toujours pas reçu de compte rendu de la part du ministère de la Formation et des Collèges et Universités en ce qui a trait aux deux premières recommandations de mon rapport, lesquelles portent sur l’amélioration de la collecte de données :
- Élargir la collecte de données centrée sur les ayants droit à l’éducation en langue française pour y intégrer des données relatives aux élèves en immersion, à ceux qui sont membres d’une famille exogame ou allophone, ainsi qu’aux francophiles.
- Utiliser le numéro d’immatriculation scolaire de l’Ontario (NISO), lié à des variables linguistiques, tout au long de la vie scolaire de la population étudiante, de l’apprentissage des jeunes enfants à l’enseignement postsecondaire et au-delà. Le NISO devrait en outre être modifié afin d’y intégrer des questions liées à la langue. De préférence, on devrait employer des questions ou des indicateurs multiples plutôt qu’un indicateur à un seul facteur.