Rapport d’enquête sur l’abolition de la Bourse pour étudier en français
Je viens tout juste de publier un communiqué ainsi que mon rapport d’enquête intitulé Abolition de la Bourse pour étudier en français : L’importance de bien faire ses devoirs pour donner suite à l’abolition de ce programme par le ministère de la Formation et des Collèges et Universités en avril 2012. Je vous invite à consulter ces documents importants.
Ce rapport d’enquête présente une analyse approfondie des enjeux découlant de l’élimination de la Bourse pour étudier en français. Il a été conçu à partir des réponses fournies au Commissariat par le ministère, de données en matière d’accès aux programmes d’éducation postsecondaire en langue française en Ontario et de constats d’associations et d’intervenants du milieu.
Certes, le gouvernement a été à l’encontre du principe de l’offre active des services en français en abolissant la Bourse pour étudier en français sans prévoir initialement d’autres mesures spécifiques pour rapprocher les francophones et les francophiles d’une véritable égalité des chances. Je me réjouis néanmoins que le gouvernement ait rectifié la situation en élargissant les critères d’admissibilité des subventions pour les frais de transport et les frais de navettage pour les francophones et les francophiles. Ceci dit, je crois que cette mesure n’est pas suffisante pour contrer l’inégalité qui subsiste entre l’offre de programmes d’études collégiales et universitaires en français et ceux offerts en anglais en Ontario, tout particulièrement dans le Centre-Sud-Ouest de la province.
Malgré les bonnes intentions manifestées dans le plus récent discours du Trône, plus d’un an après la publication de mon rapport intitulé L’état de l’éducation postsecondaire en langue française dans le Centre-Sud-Ouest de l’Ontario : Pas d’avenir sans accès, le gouvernement n’a toujours pas émis de plan d’action afin de remédier à la situation.
Je trouve votre étude pertinente, mais il manque un aspect important. Il y a déjà eu une bourse pour étudier en français au Québec lorsque les programmes n’étaient pas disponibles dans les universités bilingues de l’Ontario, pour aller étudier dans une université au Québec.
Si vous regardez la traduction du guide Quick Index To Services, qui était publié par le ministère des services gouvernementaux en 1989 lorsque la loi des services en français a été mise en place.
De plus, le manque de programme universitaire en français a un autre aspect qui n’est jamais mentionné, c’est le manque de recherches universitaires faites par et pour les francophones; n’ayant pas d’université francophone, il n’y a pratiquement pas de recherche qui se fait pour améliorer le sort des francophones de l’Ontario, comparé à ce qui se fait dans les unisersités anglophones.
Bonne semaine,
Christian