Abolition de la Bourse pour étudier en français: l’importance de bien faire ses devoirs
TORONTO, 9 octobre 2013 – Le commissaire aux services en français, Me François Boileau, exhorte le gouvernement à tenir compte des besoins des francophones et des francophiles de façon proactive lorsqu’il entrevoit modifier ou éliminer des programmes qui soutiennent leur vitalité et leur développement, et non pas de façon réactive comme cela a été fait lors de l’élimination de la Bourse pour étudier en français.
Le commissaire livre les résultats de son enquête dans son rapport intitulé Abolition de la Bourse pour étudier en français : L’importance de bien faire ses devoirs, publié aujourd’hui.
Le rapport passe en revue les raisons pour lesquelles il s’avérait indispensable que le gouvernement crée un nouveau facteur incitatif à la poursuite d’études postsecondaires en français en Ontario pour compenser la disparition de la bourse. Le commissaire est d’avis que le gouvernement a vu juste en étendant l’admissibilité des Subventions ontariennes aux étudiantes et étudiants des régions éloignées aux francophones et aux francophiles. Ceci dit, il croit que cette mesure n’est pas suffisante pour contrer l’inégalité qui subsiste entre l’offre de programmes d’études collégiales et universitaires en français et ceux offerts en anglais en Ontario, tout particulièrement dans le Centre-Sud-Ouest de la province.
CITATIONS
« Le gouvernement a été à l’encontre du principe de l’offre active des services en français en abolissant la Bourse pour étudier en français sans prévoir initialement d’autres mesures spécifiques pour rapprocher les francophones et les francophiles d’une véritable égalité des chances, a affirmé le commissaire. Je me réjouis néanmoins que le gouvernement ait rectifié la situation en élargissant les critères d’admissibilité des subventions pour les frais de transport et les frais de navettage pour les francophones et les francophiles. »
« Il est crucial que le gouvernement développe et mette en œuvre des actions concrètes et décisives pour remédier aux très faibles taux d’accès de 0 à 3 % à l’éducation postsecondaire en langue française dans le Centre-Sud-Ouest de la province, a ajouté le commissaire. Des mesures positives spécifiques à cet égard doivent être prises pour assurer aux francophones des chances réellement égales de préserver leur langue, leur culture et leur identité. »
FAITS EN BREF
– La Bourse pour étudier en français a été instaurée par le gouvernement de l’Ontario en 1975-1976. Chaque année, approximativement 800 étudiants du palier postsecondaire pouvaient bénéficier de cette bourse non renouvelable d’une valeur de 1 500 $ dans la mesure où leur rendement académique s’avérait suffisamment satisfaisant.
– Le ministère de la Formation et des Collèges et Universités a aboli la Bourse pour étudier en français en avril 2012 dans la foulée de la discontinuation de plusieurs programmes du Régime d’aide financière aux étudiants de l’Ontario (RAFÉO), le tout au profit de la création du programme de Réduction de 30 % des frais de scolarité en Ontario.
– En mai 2013, le gouvernement a étendu l’admissibilité du programme de Subventions ontariennes aux étudiantes et étudiants des régions éloignées aux francophones et francophiles qui doivent se déplacer un minimum de 80 kilomètres pour suivre un programme d’études en français à temps plein, peu importe s’il y a un collège ou une université plus à proximité de leur adresse résidentielle permanente.
– Malgré les bonnes intentions manifestées dans le plus récent discours du Trône, plus d’un an après la publication de son rapport intitulé L’état de l’éducation postsecondaire en langue française dans le Centre-Sud-Ouest de l’Ontario : Pas d’avenir sans accès, le gouvernement n’a toujours pas émis de plan d’action afin de remédier à la situation.
POUR EN SAVOIR PLUS
Consultez le rapport Abolition de la Bourse pour étudier en français : L’importance de bien faire ses devoirs, au www.csf.gouv.on.ca, sous la section « publications ».
Le Commissariat aux services en français agit pour assurer une prestation active et intégrée des services en français, en appui au développement de la communauté francophone, et du coup, de la société ontarienne.
Simon Côté, agent des communications et des relations publiques
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