Les délais dans le traitement des plaintes au Commissariat
Hier soir, je me trouvais à Rockland afin de participer aux célébrations du 15e anniversaire de Retraite en action. Je remercie encore les organisateurs de m’avoir invité. J’ai beaucoup apprécié mes échanges avec tous ces jeunes (sinon de cœur) retraités, même si mon vol de retour a été annulé, gracieuseté de Sandy (je suis revenu au petit matin en voiture louée!).
J’ai fait sur place la rencontre d’un plaignant qui m’indiquait sa frustration de ne pas avoir reçu de nouvelles de sa plainte, outre l’accusé de réception, depuis bientôt presque une année. Il m’indiquait pourtant que son cas était relativement simple. De fait, je me suis souvenu de cette plainte, puisque je suis au courant de chacune d’entre elles. Le plaignant m’a dit qu’il ne valait donc pas la peine pour un citoyen de se plaindre au bureau du Commissariat aux services en français.
Bien que je comprenne parfaitement la position du plaignant, j’ai été navré d’entendre un tel commentaire et, surtout, ses doutes quant à la valeur de sa plainte et, au final, du travail du Commissariat. J’ai été navré parce que, je vous l’assure, l’équipe du CSF travaille fort comme je n’ai jamais vu un bureau de la fonction publique travailler ainsi. Mais avec seulement six personnes au CSF, moi compris, et seulement deux enquêteurs dont l’une est aussi la manager du bureau, la tâche est herculéenne. Notre très modeste budget, toujours menacé par le couperet, ne facilite pas les choses.
Nous recevons plus d’une plainte par jour. Tous les jours. C’est beaucoup considérant nos ressources, mais c’est aussi peu considérant l’ensemble des Franco-ontariens et Franco-ontariennes et le nombre de transactions au quotidien de tous ces gens avec le gouvernement provincial. De fait, en dépit de notre charge de travail élevée, nous aimerions recevoir davantage de plaintes, puisque c’est aussi notre pain et beurre! Nous considérons chaque plainte comme un mécanisme de rétroaction direct de contrôle de qualité des services du gouvernement.
Nous prenons peut-être du temps à vous répondre, j’en conviens, mais vous faites manifestement une différence. Il est quand même indéniable que nous avons tous ensemble fait des progrès considérables au cours des dernières années en matière de prestation de services en français. Et c’est grâce à vous, les plaignants!
Nous vous demandons patience et surtout, de continuer à nous faire part des manquements aux services en français de qualité. Voilà la seule façon où nous pourrons réaliser des progrès. Peut-être lentement, mais aussi sûrement. Si nous ne sommes pas mis au courant des problèmes, nous ne pourrons pas intervenir.
Merci au passage pour tout le travail que vous faites et pour les suivis faits au sujet des mes plaintes.