Rencontre délégation du Sri Lanka
Je me sens privilégié d’avoir eu la chance de rencontrer une délégation sri lankaise de passage à Ottawa cette semaine. Des gens du secteur de l’éducation, du droit, mais surtout des langues officielles (anglais seulement) au sein du gouvernement sri lankais souhaitaient en apprendre davantage sur les différentes lois canadiennes touchant l’aspect linguistique, dont la Loi sur les services en français en Ontario.
En principe, les services gouvernementaux au Sri Lanka sont trilingues: cinghalais, tamoul et anglais. Ces langues sont considérées sur un même pied d’égalité. Alors que le tamoul est reconnu comme l’une des deux «langues nationales» du Sri Lanka, le cinghalais la langue de l’administration dans tout le pays. Quant à l’anglais, c’est la langue véhiculaire. L’éducation se fait dans ces trois langues, alors que le cinghalais et le tamoul sont les langues des tribunaux.
Là-bas, la Official Languages Commission (anglais seulement) peut recevoir des plaintes et peut même réprimander un fonctionnaire qui refuse d’offrir un service dans la langue demandée. Les six commissaires sont bénévoles et n’ont pas d’équipe, ni de réels pouvoirs. On songe à changer la façon de fonctionner dans ce pays, dans un acte de réconciliation national. Cela prendra de la vision, du courage et beaucoup de bonne volonté.
Un groupe fort sympathique et je leur souhaite la meilleure des chances. Ce fut fascinant d’avoir échangé avec eux à propos de notre Loi sur les services en français et des disparités entre nos deux continents à cet effet.